Visitede l'habitation d'une ferme des années 1950 à 1960. Exposition d'outils et d'objets en bois. Diaporama sur la vie et la mort de l'arbre. Exposition de matériaux pour la réhabilitation des bâtiments anciens.
LES FRANÇAIS EN VACANCES 2/3 - La guerre met un coup d’arrêt au développement des vacances, malgré les congés payés de 1936. Les Français commencent à partir nombreux en vacances seulement dans les années 1950. Charles Trénet chante La Nationale 7 tandis qu’en 4CV, les vacanciers investissent les retient surtout la date de 1936 lorsque le Front populaire a voté les deux premières semaines de congés payés. Immortalisés en photographie, des Français radieux partent en vacances, sautent dans les trains grâce à des prix réduits pour les congés annuels» et découvrent la mer, souvent pour la première fois. Mais ce mythe grossit très largement la lire aussiVacances vintages la nationale 7 en DS cabrioletComme l’explique au Figaro l’historien André Rauch, professeur émérite à l’Université de Strasbourg, une large majorité des salariés français ont profité de ces premiers congés pour retaper» leur intérieur, pour partir au vert un jour ou deux à vélo sans s’éloigner beaucoup de leur domicile et surtout pour rentrer à la campagne retrouver leur famille, histoire de donner le coup de main». En 1936, la civilisation des vacances» - expression de Claude Goguel, auteur d’une enquête de l’INSEE de 1967 sur les vacances des Français - est loin d’être intériorisée par les Français. En 1938, il y a l’inflation, puis en 1939, c’est la guerre. À la libération, la situation est difficile. Il y a des tickets de rationnement jusqu’en 1949», rappelle l’auteur de l’ouvrage Les vacances des Français de 1830 à nos Renault 4 CV, moteur des vacances. AFP/AFPLa massification des vacances commence lentement dans les années 1950, portée par la croissance des Trente glorieuses», qui va durer jusqu’au premier choc pétrolier, en 1974. Un moment très important est le lancement de la Renault 4CV, une voiture populaire, la première produite en grande série en France», raconte André Rauch. La motte de beurre» - c’est son surnom dès son lancement en 1947 - devient rapidement l’un des symboles des congés payés et des grandes vacances, beaucoup plus que sa concurrente de chez Citroën, la 2 CV, dont les débuts sont très lents. Avec la pénurie d’acier, il faut alors attendre trois à cinq ans avant de recevoir sa Deuche». La 4CV est l’un des grands moteurs des vacances, mais marque aussi un changement. Dans cette petite voiture, on met les parents, les enfants, mais pas la belle-mère», plaisante André Rauch. Avec la démocratisation de la voiture et le développement des campings, c’est le début de vacances où parents et enfants décident d’aller ailleurs que dans leurs familles», reprend-il plus Trénet chante la Nationale 7À partir de la seconde moitié des années 1950, les Français commencent à emprunter largement les routes nationales et à investir massivement les campings sur les côtes. À l’été 1955, sur la route des vacances, ils chantent Nationale 7, le succès estival de Charles Trénet, qui emprunte lui-même cette route mythique de 996 km, reliant Paris au sud de la France, pour se rendre dans sa propriété de Juan-les-Pins Nationale Sept/Qui fait d’Paris un p’tit faubourg d’Valence/Et la banlieue d’Saint-Paul de Vence/Le ciel d’été/Remplit nos cœurs de sa lucidité/Chasse les aigreurs et les acidités/Qui font l’malheur des grandes cités/Tout excitées/On chante, on fête/Les oliviers sont bleus ma p’tite Lisette/L’amour joyeux est là qui fait risette/On est heureux Nationale 7».En deux vagues successives - juillet et août -, toute la France se réfugie-t-elle pour autant sur la Côte d’Azur? Loin de là, en réalité. Il faut relativiser la place de la Nationale 7, il n’y a pas qu’elle! Pour les parisiens, il y a aussi la côte Atlantique et celle de la Manche», rappelle André Rauch. La campagne demeure une valeur forte. En 1959, sur les 45 millions de Français, 10 millions partent en vacances l’été, 35% choisissant encore la campagne contre 34% la mer. La Nationale 7 est plutôt le signe extérieur des vacances». Ce qui change fondamentalement, c’est la préférence qui est progressivement donnée à l’eau, à la mer, alors qu’il y avait auparavant un privilège de la terre et de la campagne», explique l’historien, qui cite Gaston Bachelard, philosophe auteur de plusieurs essais sur les quatre éléments, notamment L’eau et les rêves et La Terre et les rêveries du des Français sont partis en vacances en 1964, contre 64% en 2017. Service Infographie Le FigaroLa mer détrône la campagneAutre changement majeur avec la civilisation des vacances, il faut désormais être hâlé - bronzé, ce sera pour plus tard... C’est un autre signe extérieur des vacances. Dans la culture collective, quelqu’un qui revient blanc comme un cachet d’aspirine n’a pas pu prendre de vacances», commente André Rauch. Cette préférence pour un teint mâtiné par le soleil se heurte tant à la vieille culture aristocratique qu’à celle du peuple. Dans la haute société, jusqu’aux années 50, tout était fait pour être le plus blanc possible. Plus largement, un souci hygiéniste très ancien est demeuré longtemps. Il fallait à tout prix protéger sa peau du soleil. Les paysans portaient chemises à manches longues et chapeaux», précise l’historien, qui poursuit Dans les décennies d’après-guerre, nous nous sommes peu à peu familiarisés avec notre corps. On oublie que la salle de bains est une création récente. C’est pourtant l’espace domestique où l’on prend soin de soi». Dans ce nouveau cadre, la mer et la plage deviennent le lieu public par excellence de cette nouvelle familiarité des parenthèse enchantéeLes vacances sont alors vécues comme une coupure radicale dans l’année. Pendant onze mois, on travaille ; pendant un mois, on tourne la page. Les vacances sont alors synonymes de délassement, de repos. Dans cette civilisation des vacances, on ne faisait pas forcément grand-chose. S’ennuyer de temps en temps était normal», poursuit André Rauch. Les vacances représentaient ainsi une forme de parenthèse enchantée. Dans les années 1960, pendant les vacances, on ne comptait pas. On consommait ce qu’on avait épargné pendant le reste de l’année. Ça scandalisait les ministres du Général de Gaulle!», poursuit l’auteur de Les vacances de Français de 1830 à nos les ingrédients sont réunis pour une victoire triomphale de la civilisation des vacances». Après les accords de Grenelle en 1968, les salaires ont augmenté. Le SMIG, notamment, a bondi de 35%. Depuis 1936, les deux semaines de congés payés se sont élargies à trois dès 1956, puis à quatre en 1969. Ainsi, cette année-là, 45% des Français partaient au moins une fois en vacances dans l’année. Ils sont 51%, cinq ans plus tard, en 1974. Plus d’un demi-siècle après le début de cette civilisation des vacances», qu’en reste-t-il? L’autoroute a remplacé les nationales, l’avion permet d’aller plus loin, les vacances se morcellent, étalées sur l’année. Une autre page de l’histoire des vacances s’ Découvrez tous les bons plans et codes promo Ouigo pour voyager moins chers
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Mise à jour mai 2022 ne manquez pas le webinaire gratuit présenté par Jérôme Malhache le 31 mai 2022 à 13h00 CEST 1939-1945, parcours de prisonniers de guerre’. Pour vous inscrire à ce webinaire, veuillez cliquer ici Longtemps j’ai espéré retrouver la famille allemande qui avait tant marqué la vie de mon grand-père. Roger Dubuc, mon grand-père maternel, je ne l’ai pas connu. Il a choisi de partir alors que je n’avais que quatre mois. Je ne me souviens pas lorsque j’entendis son histoire pour la première fois mais très vite ce fut un mystère qu’il me fallait résoudre. L’histoire commençait comme celle de nombreux autres soldats français. Roger a été capturé à Vannes sans avoir combattu le 22 juin 1940. Il avait 20 ans. Lorsqu’il quitta le sol français, il n’imaginait certainement pas qu’il n’allait pas revenir avant cinq longues années. Son père Léon avait été lui aussi prisonnier de guerre en Allemagne mais il était revenu au bout de 7 mois. Le père avait été fait prisonnier à la fin de la Première guerre mondiale, le fils au début de la Seconde. Ce que je savais est que Roger, comme des milliers avec lui, avait été envoyé en Allemagne, qu’il avait travaillé au service d’une famille allemande avec laquelle il avait gardé un contact épistolaire toute sa vie durant. Mais de ce lien aucune lettre n’a subsisté que sont-elles devenues ? Les a-t-il détruites lui-même ?. Il reste des photos, des livres pour étudier l’allemand et l’anglais, de vieux billets de banque allemands… Au dos des photos, l’indication du stalag, XB, et son numéro de prisonnier me permirent de commencer ma quête. Une recherche sur internet durant les derniers jours de 2003 me permit de retrouver le stalag. Par chance un centre d’études sur le camp existait. J’écrivais un e-mail demandant des renseignements sur Roger. La réponse m’apporta une piste qui s’avéra par la suite très précieuse. Le nom d’un village Sandstedt. Mais je laissai cette information dormir dans mes notes. Ce n’est qu’en 2012 que je repris la recherche de cette famille perdue. Dans les pages de ce blog je racontai cette quête. Ma collègue allemande, Silvia que je ne remercierai jamais assez traduisit mon billet dans le blog allemand de MyHeritage. C’était en mai 2012, la réponse qui précipita l’épilogue de cette recherche survint en novembre 2013. Comme quoi il ne faut jamais désespérer, mais persévèrer, faire preuve de patience…et avoir de la chance. Que se passa-t-il ce jour de novembre ? Karla, une utilisatrice allemande de MyHeritage qui cherchait alors des photos anciennes de Sandstedt, lut mon billet traduit en allemand dans le blog de MyHeritage et écrivit en commentaire qu’elle habitait à Sandstedt et qu’elle connaissait cette famille. Lorsque je reçus le message de ma collègue allemande m’en informant, j’en ai eu la chair poule. Je l’ai encore lorsque j’y pense. Un second message suivit très vite avec les noms de la jeune fille de la photo et du petit garçon. Après toutes ces années ces visages avaient un nom Hans Adolf et Elfriede. Merci Karla ! C’est avec beaucoup d’émotion que j’ai renoué le lien épistolaire entre Roger et Elfriede. Ma mère savait que la jeune fille sur la photo avait envoyé une petite robe pour sa naissance, mais elle n’avait jamais rien su d’elle. Cette correspondance dura 22 mois pendant lesquels je posai toutes les questions qui avaient longtemps trotté dans ma tête. Je n’eus pas toutes les réponses mais Elfriede qui avait alors 84 ans replongea sans hésiter dans ces lointaines années de sa jeunesse pour ranimer le souvenir de Roger. Dans cette famille qui perdit au front en février 1945 un fils de 19 ans Heinz, le frère aîné d’Elfriede, Roger le prisonnier français, était considéré comme un fils. Elfriede me raconta ce que j’avais entendu de lui car il l’avait évoqué lui-même il avait aimé se baigner dans la Weser, y pêcher aussi. Il aimait les neukuchen, ces cigarettes russes, qui étaient préparées pour le nouvel an. Il apprit l’allemand qu’il finit par parler parfaitement. En juillet 2015, cinq semaines après avoir accouché quelle folie pensais-je alors, il est vrai que je ne me sentais pas encore tout à fait remise de l’accouchement et mes nuits étaient longues et plutôt blanches, c’est avec ma mère et mon bébé que nous partîmes sur les traces de Roger. Sa fille, sa petite-fille et une arrière-petite-fille allaient découvrir ce pan de sa vie qui fut si important pour lui. Malgré le fait que j’avais entretenu une correspondance chaleureuse avec Elfriede, nous étions ma mère et moi un peu inquiètes. Comment allait-on être accueillies par la famille ? Où nous allions du reste passer une semaine entière. L’accueil fut au-delà de nos espérances. La première bonne surprise à notre arrivée à l’aeroport de Brême fut de voir que Dieter, le fils d’Elfriede, était venu nous chercher avec son camping-car. Et moi qui m’inquiétais me demandant si sa voiture était assez grande pour contenir nos valises et la poussette de bébé Gabrielle ! Nous avons tout simplement été accueillies à bras ouverts et chouchoutées à chaque instant par Dieter et Maria, sa femme. Une semaine inoubliable pendant laquelle nous avons parcouru les endroits où Roger a vécu pendant la guerre. Sandstedt est un charmant petit village situé en Basse-Saxonie, à presque 40 kilomètres de Brême. J’étais presque déçue de ne pas découvrir un cousin allemand. Mais comme me le dit Elfriede, il aurait été très dangereux pour un prisonnier allemand d’avoir une relation avec une allemande. Tant pis, j’aurais pourtant bien aimé ajouter une branche allemande à mon arbre généalogique. Dans ma famille on racontait qu’il en pinçait dur pour Elfriede. Elle a éludé ma question à chaque fois que je l’ai posée. Un moment fort de notre visite fut une grande surprise pour ma mère et moi. Un voisin, Johan, arriva pour porter un journal. On lui expliqua qui nous étions. Il en resta d’abord bouche bée, transporté dans le passé. Puis il nous raconta c’était le 11 septembre 1942. Il avait 11 ans. Il travaillait dans un champ lorsqu’un accident survint qui lui sectionna presque complètement le mollet. C’est Roger qui le sauva, nous dit-il, en intervenant promptement. C’était notre tour de rester sans voix. Il nous embrassa ma mère et moi avec une joie émerveillée. Bien sûr il nous montra aussi la très vilaine cicatrice qui orne son mollet. Bien sûr nous nous sommes rendus à Sandbostel, à une soixantaine de kilomètres de Sandstedt. J’ignore combien de temps Roger a passé dans ce camp, avant d’être envoyé dans une ferme à Sandstedt. Ce qui est certain, c’est qu’il eût de la chance de ne pas rester trop longtemps dans ce lieu qui fut fatal pour beaucoup. La visite fut très émouvante ; il est vrai que d’arpenter les allées du camp en poussant la poussette de ma fille ajoutait à l’émotion. Violente aussi pour ma mère qui ne s’attendait pas à ce qu’elle découvrit des milliers de prisonniers y moururent, de faim, de maladie ou tout simplement tués par leurs geôliers allemands. Nous avons été accueillis chaleureusement par Andreas Ehresmann, le directeur du Mémorial du camp de Sandbostel, à qui j’avais annoncé notre visite. Nous sommes restés à Sandstedt une semaine, du 3 au 10 juillet 2015. Pour boucler une autre boucle, Dieter et Maria sont arrivés hier soir, 2 juillet 2016, dans ma ville natale et celle de mon grand-père et de ma mère. Nous n’avons peut-être pas le même sang qui coule dans nos veines, mais le sentiment est là quand même c’est ma famille allemande. Je voudrais remercier ici Silvia, ma collègue allemande qui non seulement a traduit mon billet en allemand mais a également servi d’interprète pendant deux ans et facilité ma correspondance avec Elfriede. Cherchez vos ancêtres soldats sur MyHeritage dans les listes des prisonniers de guerre de la Seconde Guerre mondiale
LEncyclopédie de l’environnement est publiée par l’Association des Encyclopédies de l’Environnement et de l’Énergie (), contractuellement liée à l’université Grenoble Alpes et à Grenoble INP, et parrainée par l’Académie des sciences.Pour citer cet article : THOMAS Pierre (2022), L’origine de la vie vue par un géologue qui aime
La matinée a rarement le temps de s’écouler sans que Jean-Jacques, 85 ans, n’arrive à la ferme dans son mini 4 x 4 beige Jimmy aux faux airs de Jeep, plus maniable que le pick-up qu’il avait autrefois. Nous sommes en Alsace, dans le village de Hoerdt Bas-Rhin. Jean-Jacques descend de la voiture, empoigne une tomate dans le palox sur le départ pour le marché-gare MIN marché d’intérêt national de Strasbourg, un grossiste, et la coopérative qui fournit les magasins Lidl de toute la région.→ ENQUÊTE. Deux agriculteurs jugent la politique agricole communeIl fronce les sourcils, fait mine de superviser. Eh oui, toute entreprise a son contrôle qualité, n’est-ce pas ! », s’exclame son petit-fils Emmanuel Dollinger, 35 ans. Celui qu’on appelle Manu » est attendri devant ce vieil homme qui n’est plus aux commandes, mais sans qui toute cette affaire n’existerait pas. Son autre grand-père, Manu l’a à peine connu. Il est mort, écrasé par son tracteur, à 63 ans. On ressent dans la chair, chez les Dollinger, ce vrai choix de vie d’être agriculteur. J’ai eu l’idée, mes parents avaient tout le reste » Mor din auto papy, ich möcht die garage schon ! » Sors ta voiture papy, j’ai besoin du garage ! », Manu interrompt son grand-père en alsacien. Le jeune homme est aujourd’hui à la tête d’une entreprise de dix salariés – dont sa sœur et son ami d’enfance font partie 180 ha de surface agricole, en propriété et en baux ruraux, dont 120 de blé, et 60 d’une vingtaine de variétés de légumes en partie sous serres. Une success story », sur le papier. Mais dans le monde agricole, ça n’est jamais gagné », rappelle Annie, la mère de Dollinger, 35 ans, est à la tête d’une exploitation de maraîchage et de grande culture à Hoerdt, en Alsace. / Victorine Alisse pour La Croix L’Hebdo En rejoignant ses parents comme salarié en 2005, Manu a ouvert un magasin à la ferme pour tirer un revenu supplémentaire », à l’endroit où dormaient au siècle dernier les bêtes et le foin. La vente à la ferme commençait seulement à être à la mode. J’ai eu l’idée, mes parents avaient tout le reste », ans plus tard, le commerce représente près des deux tiers du chiffre d’affaires et fédère une cinquantaine de producteurs de la région, du fromage aux épices en passant par les fruits, les confitures, les farines et la charcuterie. Tu es forcément dans le respect du passé, car tu ne crées pas tout quand tu reprends, tu t’inscris dans une lignée », explique Manu. Les gens qui sont dans leur champ, ils sont vivants »Jean-Jacques, 85 ansIl y a cinq ans, son grand-père montait encore sur le tracteur pour donner un coup de main Le travail, c’est un médicament. Les gens qui sont dans leur champ, ils sont vivants », dit souvent Jean-Jacques. Mais il ne peut physiquement plus. L’agriculteur est une espèce qui trime jusqu’à ce que son corps ne puisse plus… », sourit cette région de l’est de la France, le travail en famille, tout comme les villages, connaissent encore une certaine vitalité. Mais si l’apport familial garde une dimension informelle, cela fait longtemps que les fermes françaises ne fonctionnent plus exclusivement sur la main-d’œuvre familiale.→ REPORTAGE. Le long de la Loire, le retour de la pêche artisanaleQuand Manu a pris la tête de l’exploitation en 2012, après avoir été salarié durant sept ans, il a fait basculer les statuts de société familiale à exploitant seul. Il a perçu à cette époque la dotation jeune agriculteur DJA, versée par l’État aux exploitants agricoles de moins de 40 ans qui s’installent pour la première fois. La DJA oscille entre 8 000 et 36 000 €, en fonction du relief plaine ou montagne et surtout est assortie de conditions strictes chiffre d’affaires sur cinq ans ; niveau de diplôme minimum. La ferme familiale » prend un nouveau visageAnnie, la mère de Manu, 58 ans, pas encore en âge de partir à la retraite, est devenue salariée de son fils après avoir eu le statut d’exploitante toute sa arrivant dans l’exploitation, beaucoup d’enfants d’agriculteurs de moins de 40 ans créent ainsi une société, sous forme de Gaec groupement agricole d’exploitation en commun ou d’EARL entreprise agricole à responsabilité limitée, ce qui permet de développer l’exploitation tout en préservant son patrimoine personnel, et de faciliter la transmission, en devenant un acteur à parts égales avec les parents le temps de leur départ à la retraite. Les Gaec représentent une minorité des exploitations françaises 11,8 %, la plupart étant en nom personnel.→ ENTRETIEN. Promouvoir une agriculture exigeante et intensive en emplois »Voilà, ce qu’on appelait autrefois la ferme familiale » prend un nouveau visage un agriculteur seul, aidé par ses parents, avec un ou plusieurs salariés. De moins en moins, il s’agit d’une affaire de couple ou de famille. Entre les deux derniers recensements agricoles 2000 et 2010, les binômes agricoles, dont la plupart sont des conjoints, ont chuté de 50 %.L’exploitation familiale élargie a, elle, chuté de 68 %, au profit des salariés et des associations de deux exploitants. Le modèle de l’exploitant seul se maintient, et le retrait progressif des aides familiales est compensé par des emplois saisonniers parfois difficiles à recruter de manière durable. La famille est encore perçue comme la garantie d’une certaine loyauté, d’une durabilité et d’une homogénéité entre la vie professionnelle et la vie Dollinger, à Hoerdt, dans le Bas-Rhin. / Victorine Alisse pour La Croix L’Hebdo Dans la maison alsacienne à colombages où habitent les parents et les grands-parents de Manu, on vivait tous ensemble sous le même toit, les grands-parents dans une chambre, les parents dans l’autre, nous en dessous, se souvient Jean-Jacques, qui a rejoint sa belle-famille dans les années 1960. Mais… ce n’était pas bien ! On se sentait toujours observé par notre belle-famille. Il n’y avait que dans son lit qu’on était enfin chez soi. L’esprit de force d’une famille, c’est difficile à supporter pour une pièce rapportée ! »Son petit-fils Manu a beau être issu de ce modèle, il l’a rejeté. Il évite d’aborder sérieusement avec sa compagne Charline l’idée qu’elle le rejoigne un jour. Elle travaille dans le secteur de l’automobile, à 10 km de la ferme. Il est conscient pourtant qu’une telle exploitation serait plus facile à porter à deux. Ils ont fait construire leur maison derrière l’une des granges, où ils viennent d’accueillir leur premier enfant. Ses grands-parents célèbrent soixante ans de mariage, mais Manu sait que les couples aujourd’hui sont plus fragiles, les individus plus indépendants, le sens du sacrifice moins présent. Dans ce métier, si tu n’avances pas, tu recules »C’est Charles Pégourié, 69 ans, qui prononce cette sentence. Les doigts pleins d’arthrose, il aide dans la nuit encore noire son fils Cyril, 40 ans, à ramasser les pommes de terre à Cajarc, dans le Lot. Charles connaît le travail des champs depuis l’âge de 5 ans, et sa retraite n’existera jamais vraiment. Cyril ? c’est le meilleur de nous tous ! », promettent les agriculteurs du voisinage. Le calcul de Cyril Pégourié, le fils de Charles, est simple faire du volume, et se diversifier. Quand Charles a racheté sa ferme à Cajarc il y a quarante ans, il avait 20 ha. Son fils en a aujourd’hui 100.→ À LIRE. Une meilleure retraite se dessine pour les agriculteursCharles se souvient du moment où la population agricole s’est mise à diminuer. Les voisins venaient lui proposer de racheter leur terre, ou reprendre un bail. Les terres libérées par les départs des agriculteurs âgés sans relève ont plus souvent servi à agrandir les exploitations en place qu’à lancer des jeunes agriculteurs hors cadre familial. C’est contre ce phénomène encore répandu que se bat la Safer Société d’aménagement foncier et d’établissement rural, qui à un niveau local régule l’accès au foncier Pégourié, à Cajarc, dans le Lot. / Victorine Alisse pour La Croix L’Hebdo Malgré ces garde-fous, la course à la terre » est réelle et alors qu’un agriculteur héritait d’une dizaine d’hectares en 1950, il en hérite aujourd’hui d’une cinquantaine. Le paradoxe, c’est que si les productions se sont multipliées par dix, leur rentabilité a drastiquement diminué avec la baisse des prix réels. En quelques décennies, la production agricole est devenue tributaire des cours fortement volatiles des marchés spectre de l’endettement Mon fils s’est endetté à hauteur de 380 000 € », confie Charles Pégourié. Cyril a construit une plateforme qui permet de centraliser la récolte du maïs de tous les producteurs du département avec l’usine Caussade. Il a aussi construit un hangar de 65 mètres de long au-dessus de la ferme il y a quelques mois, afin d’accueillir 200 chèvres, une nouvelle il a retapé, seul, l’ancien séchoir à tabac en gîte. Il n’a pas pris de vacances depuis trop longtemps », s’inquiète son père. Charles sait très bien que l’agrandissement de l’exploitation n’est pas un gage de robustesse économique, et que tout cela tient à un fil la santé de son fils. Je ne sais pas si je lui ai fait un cadeau en lui cédant la ferme »Charles Pégourié, 69 ansDepuis le début des années 2000, l’endettement est passé de 37 à 42 % du total des actifs des exploitations françaises Réseau d’information comptable agricole, Rica, 2018. Je ne sais pas si je lui ai fait un cadeau en lui cédant la ferme », soupire Charles, assis seul au bout de la table de sa cuisine. Ce matin-là, Cyril passe une tête, le visage fatigué Alors, il répond bien aux questions de la journaliste mon père ? », s’amuse-t-il, l’air pressé.→ LES FAITS. La Dordogne aide ses agriculteurs à partir en vacancesPuis à la seule question que je lui pose en retour Aurez–vous quelques minutes dans les deux jours pour échanger ? », il répond Je dors quatre heures par nuit, je n’ai déjà pas le temps de vivre… Donc je n’aurai pas le temps pour une interview, non, désolé. » C’est sans appel. Il s’en va. "Pas une minute", j’ai très peur qu’il soit arrêté par un pépin de santé mon fils, voilà ce qui me fait peur », lâche son père en baissant les yeux. Le plus dur, c’est la solitude »C’est ce que confie Mathilde Gibert, 27 ans. Et ce constat l’a amenée à faire un choix de vie à contre-courant… Elle a rejoint la ferme parentale à Saint-Mard, en Seine-et-Marne, juste avant le confinement, après avoir mûri durant trois ans cette reconversion. Ce n’est pas commun dans la région, une jeune femme qui décide de reprendre des centaines d’hectares de grande culture maïs, blé, orge, colza et de betterave en conventionnel.→ ANALYSE. Le bio, plus rentable que l’agriculture conventionnelle ?Les Gibert vivent dans la maison de la ferme depuis plus de cent ans. Mais Mathilde, elle, fait exception. Elle aime son indépendance et la vie parisienne. Elle a donc décidé de faire chaque jour l’aller-retour en voiture, une quarantaine de minutes, depuis la capitale, un choix que son père peine à Gibert et son père, à Saint-Mard, en Seine-et-Marne. / Victorine Alisse pour La Croix L’Hebdo Lunettes rondes, le teint mate, les ongles faits, un petit haut marin, des tennis blanches comme neuves, Mathilde écoute des podcasts sur son tracteur qui déchaume un look citadin qui ne cache pas son bon sens agricole » et son franc-parler redoutable. J’ai besoin d’une vie sociale forte, c’est pas une vie de s’enfermer avec ses parents comme on faisait avant. Et si le tracteur permet de se vider le cerveau, les heures passées seule peuvent aussi faire cogiter, quand on a des idées noires en tête. » À mesure qu’elle trace des sillons, les goélands se servent en vers dans la terre fraîchement retournée.→ À LIRE. Ces agriculteurs qui choisissent de vivre en villeSon expérience au service installation » à la chambre d’agriculture lui a confirmé que le modèle familial peut parfois être contre-productif, voire destructeur. Le choix de reprendre la ferme, de moins en moins d’enfants d’agriculteurs sont prêts à le faire, en tout cas pas de la façon dont les parents l’ont fait. »372 suicides en 2015Les chiffres traduisant un mal-être chez les agriculteurs qui n’ont pas de repreneurs sont évocateurs. Les questions de transmission font partie des facteurs secondaires de risques psychosociaux, surtout chez les 55-65 ans. Nos agriculteurs sont parfois fiers en apparence. Ils vont entrer en faillite et autour d’eux personne ne s’en rendra compte. C’est comme ça qu’arrivent des drames. C’est arrivé dans des familles que je connais bien », raconte la Mutualité sociale agricole MSA qui voit le mieux ces situations arriver, lorsque les exploitants ne peuvent plus payer leurs cotisations. Elle déclarait 372 suicides en 2015. L’agriculture, c’est le projet d’une vie entière »Mathilde Gibert, 27 ansLa mère de Mathilde, Marie-Cécile, a émis quelques doutes lorsque sa fille a dit vouloir reprendre la ferme. Ma mère a peur que je ne trouve personne. Elle n’a pas tort, ça fait flipper les garçons, une nana qui reprend une ferme ! », lance-t-elle en jouant les grands yeux. Elle n’exclut pas que son ancien petit ami ait pris peur quand il a compris ses intentions. L’agriculture, c’est le projet d’une vie entière », reprend la jeune femme.→ REPORTAGE. Suicides d’agriculteurs, le monde paysan au bord du précipiceEt si les agriculteurs en 2020 ont un point en commun, c’est qu’ils reprennent l’exploitation dans la grande majorité par choix, et non plus par défaut. Ils sont lucides devant l’incertitude dans laquelle les mutations climatiques et la marche du monde les plongent, mais conjuguent avec une certaine sérénité cette idée qu’il est devenu impossible de dire je ferai cela, et je le ferai comme cela toute ma vie ». C’est une génération qui n’a pas peur de l’inconnu », reconnaît le père de Mathilde, Christophe, 60 Gibert, à Saint-Mard, en Seine-et-Marne. / Victorine Alisse pour La Croix L’Hebdo Si certains enfants d’agriculteurs doivent se détacher du discours de parents inquiets avant de s’installer, c’est parce que demeure le souvenir pas si lointain de tous ceux qui se sont sacrifiés en termes de revenu et de vie familiale pour faire honneur à l’héritage. Dans les familles rouergates et béarnaises, la tradition voulait jadis qu’une partie de la fratrie parte charron, ou dans des brasseries à la capitale, quittant la ferme souvent petite pour laisser la place à l’aîné. Ces codes ont fonctionné un temps mais ils ne prévalent histoires de vie dont Mathilde a été témoin à la chambre d’agriculture ne sont pas sans rappeler le film Au nom de la terre, sorti l’an dernier, avec Guillaume Canet. L’histoire vraie d’un agriculteur, Christian, ayant mis fin à ses jours face à d’insurmontables problèmes financiers.→ CRITIQUE. Au nom de la terre », un tribut filial au monde paysanLe film fait état du croisement des générations, avec en toile de fond la difficulté à dialoguer en famille à la campagne, et cette phrase du fils à son père C’est fini le temps où il suffisait de travailler comme un forçat, j’suis un entrepreneur moi, j’investis. Je m’adapte au marché, je vais de l’avant, que ça te plaise ou non. » La connaissance de la terreMathilde est diplômée de l’ISA Institut supérieur d’agriculture, à Lille, son bagage d’ingénieur l’a aidée à comprendre certains mécanismes mais c’est encore son père, à la tête de l’exploitation, qui lui dit quoi faire chaque matin. Lorsqu’elle est constructive, la présence des parents reste un soutien précieux pour l’enfant qui s’ se souvient de tous les jeunes exploitants pleins de bonne volonté qu’elle a vu capoter » quand elle travaillait à la chambre d’agriculture, parce qu’ils n’étaient pas issus du milieu et se retrouvaient seuls. La présence des parents peut mettre la pression mais elle apporte le capital, et elle fait aussi gagner beaucoup de temps en apprentissage. » Les parents transmettent, avec la terre, la connaissance de la terre. Aujourd’hui, les jeunes ne veulent plus recevoir de croyances en héritage »Pierre Gibert L’agriculture vous tend les bras », c’était le thème du Salon de l’agriculture cette année. Le signal est fort et partout il y a urgence à voir des jeunes s’installer. La crise démographique initiée par la pyramide des âges n’en est qu’à ses débuts 35 % des exploitants actuels ne trouveront pas de relève d’ici à quatre ans. Il y a cinquante ans, il était plus facile pour un parent de transmettre sa terre à son enfant, tout comme il était plus facile de transmettre sa foi. C’était pour les parents une façon de perpétuer des croyances. Aujourd’hui, les jeunes ne veulent plus recevoir de croyances en héritage », confie Pierre Gibert, le grand-père de Mathilde, en tapotant la table devant lui du bout de sa les systèmes productifsLes enfants qui reprennent la ferme familiale, soit 70 % des exploitations françaises, ont des profils devenus inclassables. Parce que le chemin de la reprise n’est pas tout tracé. Parmi ceux qui reprennent, le détour par une vie d’avant », un autre métier ou des études supérieures longues, a souvent permis une prise de recul et le développement d’un esprit critique. La plupart des jeunes sortent de BTS, où l’on dispense des enseignements pratiques autour de la production.→ TÉMOIGNAGES. Ces jeunes qui veulent devenir agriculteursMais de plus en plus nombreux sont les diplômés d’une école d’ingénieur, avec une formation généraliste et souvent plus conceptuelle. Aujourd’hui, les entreprises agricoles sont des affaires complexes, et le chef d’exploitation est amené à gérer plus qu’à faire. Qu’ils soient fils de paysans ou non, les nouveaux agriculteurs s’installent plus tardivement et, quand ils s’installent, se sont formés à des compétences commerciales et marketing. C’est cet apport qui rend le visage de l’agriculture si multiple. Et cette nouvelle génération repense les formes et les finalités des systèmes Lafargue, 28 ans, seul pour gérer une exploitation de volailles et de grande culture à Saint-Girons, dans le Béarn. / Victorine Alisse Pour La Croix L’Hebdo Pour faire face à la pression foncière grandissante, il y a des solutions alternatives envisagées à la reprise la pluriactivité – être agriculteur mais pas seulement –, les énergies, pour générer un revenu grâce aux toits de ferme recouverts en photovoltaïque notamment, la voie de la transformation du produit, quand cela est possible – en miel, confiture. Les circuits courts sont aussi une alternative à l’impossible agrandissement de l’exploitation autant qu’une façon de renforcer le tissu local. Enfin, la diversification culturale.→ CRITIQUE. Retour sur Terre » le manifeste écologique des intellectuelsLe sociologue Henri Mendras, auteur de La Fin des paysans 1967, annonçait qu’en l’espace de quelques décennies l’agriculture française changerait de logique. La réponse, la solution », souvent fantasmée ou réductrice, sera en fait multiple. S’il y a eu l’exode rural au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, c’est parce que l’intérêt pour la terre s’était perdu. Mais il renouveau de l’appétence pour les métiers de la terre montre qu’ils sont considérés comme des métiers porteurs de sens. Le confinement a permis de toucher du doigt ce que voulait dire nourrir la population ». C’est la vocation de tous ces jeunes qui se lancent dans l’aventure.

Unereconstitution de la vie paysanne de 1890 à 1960 présente plus de 2 430 outils de travail (charrues, charrettes, vendange, dépiquage) et ustensiles de la maison. Prestations . Services. Visites groupes libres ; Visites groupes guidées ; Visites individuelles libres ; Visites individuelles guidées ; Et si vous y alliez en train ? A moins de 30 mn à pieds de

l'essentiel Pour la plupart, les couvents construits dans la bastide n’ont pas survécu au mouvement révolutionnaire. C’est le cas du couvent de cordeliers devenu Haras national. D’autres ont été remplacés par l’hôtel des postes ou l’ancienne mairie. Elle seule subsiste. Mais à part dans les ouvrages consacrés au patrimoine Villeneuvois le terme exact d’abbaye d’Eysses n’apparaît au profit de la nouvelle destination des lieux une prison. Le Villeneuve, du Moyen Âge jusqu’au XIXe siècle fut une commune riche de bâtiment cultuel, église, chapelle, abbaye, couvent. Du couvent des cordeliers aux haras nationalUn couvent de cordeliers est fondé dans le quartier Saint-Etienne, aujourd’hui on dirait rue de Bordeaux, sans doute à la fin du XIIIe siècle par Arnaud Darnio et Bernard de Lustrac, selon l’historien Fernand de Mazet. Mais rien ne fut facile pour les religieux puisqu’il fallut un procès pour convaincre les bénédictins d’Eysses et les consuls de la ville à le reconstruire après 1450. D’après le plan de Villeneuve en 1791 et les estimations révolutionnaires, le cloître était fermé par trois ailes de bâtiments conventuels et par l’église au sud, dotée d’un clocher-tour surmonté d’une flèche en ardoise. Devenu bien national à la Révolution, le couvent est partiellement démoli et la flèche est descendue en 1793. Avant 1838, le dépôt d’étalons est installé dans l’aile nord, seule subsistante. Suite à une loi augmentant le nombre d’étalons en France, deux écuries à boxes 34 places sont édifiées en 1875 sur les plans d’Adolphe Gilles, architecte de la ville. L’accès des écuries est facilité par le percement de la rue des Haras, mené par J. Comte, conducteur des Ponts et Chaussées, en 1876. Un manège est aménagé en 1878. Les bureaux, le portail rue de Bordeaux et les logements du directeur et du directeur adjoint sont bâtis au tournant des 19e et XXe siècles. Il s’ensuivit, avant que la ville ne retrouver des prérogatives sur la propriété des lieux, un long procès finalement gagné par l’administration communale. Le couvent des Sœurs de LestonnacUn couvent de religieuses, identifié par Fernand De Cassany-Mazet comme étant un couvent de clarisses, médiéval, est plutôt le couvent de sœurs de Jeanne de Lestonnac ou religieuses de Notre-Dame fondé à Villeneuve-sur-Lot en 1 642. L’édifice est bâti entre la fin du 17e et le début du XVIIIe siècle, puisque l’évêque le trouve neuf en 1733. À la Révolution, il devient bien national le tribunal, la sous-préfecture, et la mairie sont installés dans le bâtiment principal, les prisons dans l’aile nord. Le déplacement de la sous-préfecture en 1845, du tribunal en 1848 et de la prison en 1855, laisse place libre à l’hôtel de ville. Gustave Bourières, architecte du département, rénove le bâtiment l’élévation principale reçoit un décor de style néo-classique chambranles moulurés, larmiers sur consoles, balustres, balcon.Le couvent des CapucinsLa cour, dégagée par la démolition de la prison, devient place publique, fermée sur le côté gauche par l’impressionnante construction de la Caisse d’épargne. En 1999, l’hôtel de ville est déménagé dans l’école de la Croix qui allait devenir d’abord le collège de jeunes filles puis la nouvelle mairie. Sur la place du 18 juin, après deux bonnes années de travaux, l’ancien couvent est vendu et divisé en appartements de standing, avec, bien sûr, vues sur le couvent de capucins est fondé à Villeneuve en 1619. En 1623, une maison sur la rive droite au bord du Lot est achetée à Jean de Cieutat. L’édifice bâti peu après comporte quatre corps de bâtiments autour d’un cloître à arcs en plein cintre la chapelle, deux ailes d’offices grenier et chai et une aile abritant réfectoire et cellules et le jardin qui s’étend jusqu’à la rivière. Une chapelle latérale est ajoutée à l’église du couvent par Antoine Philipart, maçon, en 1660, selon Antonio de Zappino. Le couvent devient bien national à la Révolution, et abrite l’administration du district et le tribunal. Après un échange avec la ville, le collège fondé en 1 800 y est installé en 1806. Les dépendances ouest sont cédées à l’école des frères. En 1871, l’établissement libre devient collège communal ; la chapelle sert d’étude. En 1891, il est reconstruit sur les plans d’Adolphe Gilles, architecte de la ville, par Comte et Renoux, entrepreneurs villeneuvois, Henri Carles étant maire et François Drouelle principal. Il présente un plan en U, avec le bâtiment de l’administration sur la rue du Collège, et les deux ailes de classes en retour jusqu’au Lot. Il est réquisitionné comme hôpital auxiliaire pendant la guerre de 1914-1918. Il est démoli à la fin des années 1960, pour faire place au nouveau bâtiment de la poste.

Maisen 1960, la vie réinvestit les murs du château. C’est cette année-là que Pierre Blanc, descendant de la famille Roux, hérite du château grâce aux legs de sa mère et de cousines éloignées. Il s’y installe avec son épouse, la belle Lombarde Margherita. C’est dans ce lieu authentique et sauvage que le couple se consacre à l’exploitation du domaine et à Je ne m’intéresse pas à l’économie mais en 2009 je m’étais amusé à faire un petit comparatif de l’évolution des prix de quelques produits très différents entre l’année de ma naissance en 1960 et l’année 2010, soit en 50 ans ! Arbitrairement mais surtout parce que cela a été plus facile de trouver ces postes sur Internet ou dans mes archives, j’ai choisi le SMIC bien sûr, la baguette de pain, la place de cinéma, le litre de super, la consultation médicale, un timbre-poste, un journal télé et une voiture de bas de gamme Citroën 2 CV de 1960 à 1990, Dacia Logan en 2010 mais pas d’équivalent en 2000. Si entre 1960 et 2010, une baguette est restée une baguette, un timbre est resté un timbre ou un litre d'essence est toujours un litre d’essence, en revanche les voitures d’aujourd’hui bourrées d’électronique et d’accessoires de confort et de sécurité n’ont plus grand chose à voir avec celles d’antan ! Il eut également été intéressant de comparer le prix des ordinateurs en 1960, pas de PC, juste d’énormes machines peu performantes qui valaient l’équivalent de 94000 €, les PC de 1990 coûtaient quelque 5300 € alors qu’aujourd’hui de superbes machines s’achètent 500 € ! Et ne parlons même pas du prix du mégaoctet qui a été divisé par 1,3 million en 30 ans ! La chute des prix des téléviseurs est moins spectaculaire mais en 1970, un poste couleur cathodique de 56 cm valait environ 4000 F 600 € soit la moitié du prix d’une voiture moyenne contre environ 300 € aujourd’hui pour une TV à LED. 10 ans après on rajoute la colonne 2020 ! 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 SMIC horaire 0,25 € 1,64 F 0,52 € 3,42 F 2,25 € 14,79 F 4,87 € 31,94 F 6,41 € 42,02 F 8,86 € 10,15 € baguette de pain 0,07 € 0,44 F 0,08 € 0,55 F 0,25 € 1,67 F 0,48 € 3,14 F 0,61 € 4 F 0,83 € 0,90 € place de cinéma 0,28 € 1,86 F 0,73 € 4,78 F 2,46 € 16,13 F 4,79 € 31,40 F 9,30 € 61 F 10,10 € 11,70 € litre de super 0,16 € 1,03 F 0,18 € 1,15 F 0,47 € 3,08 F 0,79 € 5,16 F 1,14 € 7,45 F 1,42 € 1,53 € consultation médicale 1,28 € 8,41 F 2,54 € 16,67 F 6,56 € 43 F 13,72 € 90 F 17,53 € 115 F 23 € 25 € timbre 0,05 € 0,25 F 0,06 € 0,40 F 0,21 € 1,40 F 0,35 € 2,30 F 0,45 € 3 F 0,58 € 1,16 € Télé-7-Jours 0,09 € 0,60 F 0,18 € 1,20 F 0,53 € 3,50 € 0,99 € 6,50 F 0,99 € 6,50 F 1 € 1,30 € voiture bas de gamme 730 € 4790 F 959 € 6292 F 3046 € 19980 F 6067 € 39800 F 8600 € env. 7600 € 7900 € Évolution de 1960 à 2020 Évolution de 1960 à 1970 Évolution de 1970 à 1980 Évolution de 1980 à 1990 Évolution de 1990 à 2000 Évolution de 2000 à 2010 Évolution de 2010 à 2020 Inflation 11,3 fois 1,46 fois 2,37 fois 2,02 fois 1,21 fois 1,19 fois 1,12 fois SMIC horaire 41 fois 2,09 fois 4,32 fois 2,46 fois 1,32 fois 1,38 fois 1,15 fois baguette de pain 13 fois 1,25 fois 3,04 fois 1,88 fois 1,27 fois 1,36 fois 1,08 fois place de cinéma 42 fois 2,57 fois 3,37 fois 1,95 fois 1,94 fois 1,09 fois 1,16 fois litre de super 9,5 fois 1,12 fois 2,68 fois 1,68 fois 1,44 fois 1,25 fois 1,08 fois consultation médicale 19,5 fois 1,98 fois 2,58 fois 2,09 fois 1,28 fois 1,31 fois 1,09 fois timbre 23 fois 1,60 fois 3,5 fois 1,64 fois 1,3 fois 1,29 fois 2 fois Télé-7-Jours 14,4 fois 2 fois 2,92 fois 1,86 fois 0 fois 1,01 fois 1,3 fois voiture bas de gamme 11 fois 1,31 fois 3,18 fois 1,99 fois 1,42 fois 0,88 fois 1,04 fois 10 ans avant Prix en 1950 en F 1960 Evolution de 1950 à 1960 Evolution de 1950 à 2020 Inflation 1,87 fois 21 fois SMIC horaire 0,78 F 0,119 € 2,1 fois 85 fois baguette de pain 0,14 F 0,021 € 3,1 fois 43 fois place de cinéma 0,69 F 0,105 € 2,7 fois 111 fois litre de super 0,46 F 0,07 € 2,2 fois 22 fois consultation médicale 2,50 F 0,381 € 3,4 fois 66 fois timbre 0,15 F 0,023 € 1,7 fois 50 fois voiture bas de gamme 2350 F 358,25 € 2 fois 22 fois
Entrel’écriture de son prochain roman et le bouclage du magazine Lui, Frédéric Beigbeder a pris le temps de se poser pour raconter sa vie mi-parisienne mi-campagnarde, son rapport à la terre et le marché de Guéthary. Interview fourche(tte) à la main. Propos recueillis par Raphaël Turcat - Interview à retrouver dans le 1er numéro de
1. La ferme à cour fermée2. La ferme à cour ouverte3. La ferme à bâtiments dispersés La disposition des bâtiments de service et de l'habitation d'une ferme révèle le système économique qu'elle pratique et une certaine conception technique. En Normandie trois types de fermes se différencient par leur organisation et leur répartition. 1. La ferme à cour fermée Cette ferme dispose ses bâtiments, tous joints autour d'une cour. On y pénètre par un porche en face duquel se trouve habituellement la maison. Autour se suivent grange, écurie, étable, charreterie, pressoir, cellier, remise, etc. Mis à part les volailles, les animaux vivent en stabulation. Les bâtiments réservés aux récoltes et au matériel tiennent une place importante, signes d'un système basé sur les céréales. Ces fermes sont caractéristiques de deux régions - la bande sinueuse des plaines allongées du Plain jusqu'au delà de Sées- les marges de la Picardie et de l'Ile-de-France Plan d'ensemble, état en 1979 1 – Porche d'entrée 9 – Charreterie 2 – Cour fermée 10 – Ecurie 3 – Habitation 11 – Poulailler débarras 4 – Laiterie 12 – Etable à veaux 5 – Fournil 13 – Porcherie 6 – Chapelle 14 – Enclos des porcs 7 – Salle de traite 15 – Ancien pigeonnier 8 – Parc d'attente
Domaineviticole familial depuis 1960, acquis par Fernand Gontier. La suite a été reprise par son fils, Pierre dès 1970. Il a alors construit sa cave de vinification en 1993. Ses filles Nancy et Alexandra ont repris le domaine en 2004. Elles ont décidé de le faire agréer en Agriculture Biologique aussi bien pour les oliviers que pour les vignes. Les activités
À Albiez, en Savoie, Irma Grange a fait de sa ferme familiale, un musée de la vie d'autrefois. Dans la vieille bâtisse, chaque pièce est mise en scène pour raconter la vie paysanne au siècle dernier. Découverte. La Ferme familiale d'Irma Grange a vu passer plusieurs générations sans prendre une ride. Ici, le temps est figé, le compteur arrêté aux années 50. Cette enseignante à la retraite a voulu garder une trace du mode de vie d'autrefois. Quand Albiez n'était pas une station de ski, mais encore un village peuplé de paysans. Dans ce musée pas comme les autres, elle accueille des enfants et leur raconte comment les familles vivaient ici, il y a plus d'un demi-siècle. Dans la ferme, chacune des pièces reconstitue la vie paysanne. Une exposition d'objets commentée par la propriétaire des lieux. Elle-même y a vécu, enfant. Elle raconte ses souvenirs les femmes qui parcouraient 18 kilomètres à pied tous les quinze jours, pour faire les marchés; les vaches qui dormaient juste en dessous des chambres pour avoir chaud... Un mode de vie qui n'existe plus que dans les livres d'Histoire... et à Albiez. Reportage de Jérôme Ducrot et Franck Ceroni durée de la vidéo 02 min 14 La Ferme d'antan Jg2Q5m.
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