A91 ans, il mâest facile dâen parler car, en effet, Je me sens libre de mes paroles, de mes actions, de mes idĂ©es. Je me sens libre dâexprimer qui je suis, de faire connaĂźtre mes envies, mes dĂ©sirs. Pourtant, lĂ oĂč elle gĂȘne celle des autres, doit sâarrĂȘter ma libertĂ©. RĂ©gine Rebuffel, EHPAD Simone Veil.
PubliĂ© le 09/08/2013 Ă 0349 , mis Ă jour Ă 0758 Triste et humide. Hier, le ciel de BagnĂšres-de-Bigorre Ă©tait Ă lâimage du chagrin de ses habitants, bouleversĂ©s dâavoir perdu davantage sans doute que leur maire un ami, un proche, une figure paternelle. Plusieurs centaines de personnes sont restĂ©es aux portes de lâĂ©glise Saint-Vincent pour Ă©couter la retransmission audio des obsĂšques, autant se trouvaient Ă lâintĂ©rieur de lâĂ©difice pour assister Ă la cĂ©rĂ©monie religieuse pour dire adieu, Ă monsieur le maire». Le cercueil de Rolland Castells, portĂ© par les Chanteurs montagnards dâAlfred Roland, est entrĂ© dans lâĂ©glise sur une douce mĂ©lodie de Django Reinhardt, prĂ©cĂ©dĂ© par les porte-drapeaux des associations dâanciens combattants. AprĂšs la prise de parole bouleversante de son fils Yann, son neveu Victor a retracĂ© briĂšvement sa vie et son amour pour le Stade bagnĂ©rais tu es parti trop vite, tu nous manques dĂ©jà ». LâĂ©pouse de lâancien maire de BagnĂšres AndrĂ© de Boysson a tĂ©moignĂ© de la profonde amitiĂ© quâavait son mari» pour Rolland Castells Mon mari lâaimait comme un fils. Il Ă©tait admiratif de son intelligence, de sa fidĂ©litĂ©, de sa force de travail et de son humanisme». La cĂ©rĂ©monie religieuse cĂ©lĂ©brĂ©e par lâĂ©vĂȘque, Mgr Nicolas Brouwet, a Ă©tĂ© marquĂ©e par dâautres moments dâĂ©motion la lecture du splendide poĂšme de Simone Veil, Il restera de toi», choisi par sa compagne AgnĂšs, et aprĂšs lâoffertoire, un Agnus Dei» des Chanteurs montagnards dâAlfred Roland Ă vous donner des frissons. Le temps des discours civils a suivi celui de lâoffice religieux. Câest le premier adjoint au maire de BagnĂšres, Jean-Bernard Sempastous, qui a pris la parole le premier Il y a trois sortes dâhommes avec lesquels il est utile de se lier dâamitiĂ© les hommes droits, les hommes sincĂšres et les hommes qui ont beaucoup appris. Rolland Castells Ă©tait lâun de ces hommes, il Ă©tait mon ami et mon pĂšre spirituel. Pendant prĂšs de vingt ans, Ă ses cĂŽtĂ©s, jâai grandi et jâai appris». Jean-Bernard Sempastous a mis en avant sa pugnacité» tout autant que son cĂŽtĂ© pĂ©dagogue». Pour lâĂ©lu, ses nombreuses rĂ©alisations des grands thermes au stade nautique De-Boysson, en passant par les halles, Aquensis, lâAlamzic, jusquâau site industriel SoulĂ© resteront le tĂ©moignage de sa formidable vitalitĂ© de bĂątisseur». Il a rendu Ă©galement hommage au grand sportif, ancien rugbyman, fervent supporter du Stade bagnĂ©rais, qui aimait aussi beaucoup le vĂ©lo». Michel PĂ©lieu, prĂ©sident du conseil gĂ©nĂ©ral dont il Ă©tait un Ă©lu combatif et constructif, a usĂ© de la mĂ©taphore du bloc et de la montagne» pour dĂ©crire ce gaillard» qui, parfois, avait une face un peu abrupte, comme toutes les montagnes». Et dans le mĂȘme temps, Michel PĂ©lieu a fait lâĂ©loge de lâhomme de consensus, Ă©loignĂ© des politiques partisanes et des considĂ©rations idĂ©ologiques», au service exclusivement du dĂ©veloppement Ă©quilibrĂ© de son territoire et du bien-ĂȘtre de ses habitants. Comme tu avais coutume de dire que BagnĂšres ne tâappartenait pas, câest toi qui lui appartenais». Il revenait au prĂ©fet des Hautes-PyrĂ©nĂ©es Henri dâAbzac de rendre lâhommage de la RĂ©publique Ă lâun de ses serviteurs. De la passion du rugby, a-t-il soulignĂ©, il a tirĂ© le goĂ»t de la compĂ©tition, du combat loyal, de lâesprit dâĂ©quipe, de lâendurance et de la tĂ©nacitĂ©.» Des qualitĂ©s quâil a mises au service de son engagement public dĂ©terminĂ© et durable», dĂ©montrant un attachement profond Ă sa commune, sa vallĂ©e et ses montagnes». Le reprĂ©sentant de lâĂtat a mis en avant sa politique active de reconversion Ă©conomique, sociale, notamment, en faveur de lâinsertion des jeunes et culturelle. Ce sont des personnalitĂ©s comme les siennes qui forgent notre pacte rĂ©publicain», a-t-il conclu. Ă la fin des discours, lâassistance a retenu son souffle pour un ultime moment dâĂ©motion. Sur la musique de Sound of silence», de Simon and Garfunkel, le cercueil de Rolland Castells, portĂ© par les joueurs du Stade bagnĂ©rais, est sorti de lâĂ©glise sous les applaudissements. Pour rejoindre lâĂ©ternitĂ©. François Bayrou Ă©tait lĂ et de nombreuses personnalitĂ©s François Bayrou, prĂ©sident du MoDem auquel avait appartenu Rolland Castells, a assistĂ© aux obsĂšques, comme le prĂ©sident de la rĂ©gion Martin Malvy, le prĂ©sident du conseil Ă©conomique et social Jean-Louis Chauzy, la dĂ©putĂ©e Jeanine DubiĂ©, les dĂ©putĂ©s honoraires Pierre Forgues et Chantal Robin-Rodrigo, les sĂ©nateurs François Fortassin et Josette Durrieu, les maires de Tarbes et de Lannemezan GĂ©rard TrĂ©mĂšge et Bernard Plano. Le dĂ©putĂ© Jean Glavany Ă©tait retenu Ă lâĂ©tranger. Une grande partie des conseillers gĂ©nĂ©raux Ă©tait prĂ©sents pour rendre hommage Ă leur collĂšgue, de mĂȘme que la plupart des anciens joueurs du Stade bagnĂ©rais et des personnalitĂ©s de la citĂ© thermale comme Jean-Michel Aguirre et Jean Gachassin. Lâancien sous-prĂ©fet David Ribeiro a aussi fait le dĂ©placement depuis lâIsĂšre.
RT@France2tv: « Il restera de toi » : l'émouvant et puissant poÚme de Simone Weil dit par François Cluzet. Ce soir à 21h05 : les artistes célÚbrent #
ï»żCitation de Simone Weil Trouvez la citation idĂ©ale de Simone Weil parmi 88 citations, proverbe, phrase, dicton, interview ou bon mot. Page 4 sur un total de 5 pages. <1245Liste de citations - Les citations de Simone WeilL'amour est un signe de notre misĂšre. Dieu ne peut aimer que soi. Nous ne pouvons aimer qu'autre chose. La Pesanteur et la GrĂące, Simone Weil, Ă©d. Plon, 1988 ISBN 978-2-259-19202-6, p. 74 - Simone Weil C'est un grand danger que celui d'aimer Dieu comme un joueur aime le jeu. La Pesanteur et la GrĂące, Simone Weil, Ă©d. Plon, 1988 ISBN 978-2-259-19202-6, p. 66 - Simone Weil Un critĂ©rium du rĂ©el, c'est que c'est dur et rugueux. On y trouve des joies, non de l'agrĂ©ment. Ce qui est agrĂ©able est rĂȘverie. La Pesanteur et la GrĂące, Simone Weil, Ă©d. Plon, 1988 ISBN 978-2-259-19202-6, p. 65 - Simone Weil Le temps est une image de l'Ă©ternitĂ©, mais c'est aussi un ersatz de l'Ă©ternitĂ©. La Pesanteur et la GrĂące, Simone Weil, Ă©d. Plon, 1988 ISBN 978-2-259-19202-6, p. 28 - Simone Weil Parmi les ĂȘtres humains, on ne reconnaĂźt pleinement l'existence que de ceux qu'on aime. La Pesanteur et la GrĂące, Simone Weil - Simone Weil La vulnĂ©rabilitĂ© des choses prĂ©cieuses est belle parce que la vulnĂ©rabilitĂ© est une marque d'existence. La Pesanteur et la GrĂące de Simone Weil - Simone Weil L'esprit succombant sous le poids de la quantitĂ© n'a plus d'autre critĂ©rium que l'efficacitĂ©. La Pesanteur et la GrĂące de Simone Weil - Simone Weil Pour ceux dont le je est mort, on ne peut rien faire, absolument rien. Mais on ne sait jamais si, chez un humain dĂ©terminĂ©, le je est tout Ă fait mort, ou seulement inanimĂ©. S'il n'est pas tout Ă fait mort, l'amour peut le ranimer comme par une piqĂ»re, mais seulement l'amour tout Ă fait pur, sans la moindre trace de condescendance, car la moindre nuance de mĂ©pris prĂ©cipite vers la mort. La Pesanteur et la GrĂące de Simone Weil - Simone Weil Depuis plusieurs siĂšcles, nous avions vĂ©cu sur l'idĂ©e de progrĂšs. Aujourd'hui, la souffrance a presque arrachĂ© cette idĂ©e hors de notre sensibilitĂ©. Ainsi nul voile n'empĂȘche de reconnaĂźtre qu'elle n'est pas fondĂ©e en raison. On l'a crue liĂ©e Ă la conception scientifique du monde, alors que la science lui est contraire tout comme la philosophie authentique. Ecrits historiques et politiques, En quoi consiste l'inspiration occitanienne, p. 80 - Simone Weil Toutes choses en ce monde sont exposĂ©es au contact de la force, sans aucune exception, sinon celle de l'amour. Il ne s'agit pas de l'amour naturel, comme celui de PhĂšdre et d'Arnolphe, qui est esclavage et tend Ă la contrainte. C'est l'amour surnaturel, celui qui dans sa vĂ©ritĂ© va tout droit vers Dieu, qui en redescend tout droit, uni Ă l'amour que Dieu porte Ă sa crĂ©ation, qui directement ou indirectement s'adresse toujours au divin. Ecrits historiques et politiques, En quoi consiste l'inspiration occitanienne, p. 80 - Simone Weil Toutes choses en ce monde sont exposĂ©es au contact de la force, sans aucune exception, sinon celle de l'amour. Ecrits historiques et politiques, En quoi consiste l'inspiration occitanienne, p. 80 - Simone Weil Le froid de l'acier est pareillement mortel Ă la poignĂ©e et Ă la pointe. Tout ce qui est exposĂ© au contact de la force est susceptible de dĂ©gradation. Ecrits historiques et politiques, En quoi consiste l'inspiration occitanienne, p. 80 - Simone Weil Frapper ou ĂȘtre frappĂ©, câest une seule et mĂȘme souillure. Ecrits historiques et politiques, En quoi consiste l'inspiration occitanienne, p. 80 - Simone Weil Ătre orgueilleux, c'est oublier quâon est DieuâŠ. La pesanteur et la grĂące, n°99 - Ed. Plon- 2009 - Simone Weil Le mal est Ă l'amour ce que le mystere est Ă l'intelligence. - Simone Weil Le PĂšre fait ĂȘtre le Fils par amour, parce que le Fils est le Bien. Le Fils ne veut pas ĂȘtre par amour, parce que le PĂšre seul est le Bien. Pour le PĂšre, Dieu est le Fils. Pour le Fils, Dieu est le PĂšre. Tous deux ont raison. La connaissance surnaturelle - Simone Weil L'amour est une chose divine. S'il entre dans un cĆur humain, il le brise. Le cĆur humain a Ă©tĂ© créé pour ĂȘtre ainsi brisĂ©. C'est le plus triste des gaspillages, quand il est brisĂ© par autre chose. La connaissance surnaturelle - Simone Weil Les publications destinĂ©es Ă influer sur ce qu'on nomme l'opinion ne doivent porter aucun prĂ©judice illĂ©gitime Ă aucun ĂȘtre humain. L'Enracinement - Simone Weil La libertĂ© d'expression totale, illimitĂ©e, pour toute opinion quelle qu'elle soit, sans aucune restriction ni rĂ©serve, est un besoin absolu pour l'intelligence. L'Enracinement - Simone Weil Je n'oublierai jamais le moment ou, pour la premiĂšre fois, j'ai senti et compris la tragĂ©die de la colonisation. [. .. ] Depuis ce jour, j'ai honte de mon pays. Depuis ce jour, je ne peux pas rencontrer un Indochinois, un AlgĂ©rien, un Marocain, sans avoir envie de lui demander pardon. Pardon pour toutes les douleurs, toutes les humiliations qu'on lui a fait souffrir, qu'on a fait souffrir Ă leur peuple. Car leur oppresseur, c'est l'Etat français, il le fait au nom de tous les Français, donc aussi, pour une petite part, en mon nom. C'est pourquoi, en prĂ©sence de ceux que l'Etat français opprime, je ne peux pas ne pas rougir, je ne peux pas ne pas sentir que j'ai des fautes Ă racheter. Qui est coupable des menĂ©es antifrançaises » 1938, dans Ăcrits historiques et politiques - Simone Weil Page 4 sur un total de 5 pages. <1245 - Marcel Achard - Douglas Adams - Emile-Auguste Chartier, dit Alain - Jean le Rond d' Alembert - Alexandre le Grand - Ali Ibn Abu Talib - Alphonse Allais - Woody Allen - Almanach Vermot - Jacques Amyot - Anonyme - Jean Anouilh - Guillaume Apollinaire - Louis Aragon - Hannah Arendt - Aristote - Antonin Artaud - Michel Audiard - Saint Augustin - Amadou HampĂątĂ© BĂąLes naissances et les dĂ©cĂšs de personnages cĂ©lĂšbresIls sont nĂ©s ce jour Simone Weil - DĂ©couvrez notre sĂ©lection des meilleures citations et proverbes de Simone Weil Alain AbbĂ© Pierre Alphonse Allais Woody Allen Apollinaire Aragon Aristote Audiard Balzac Baudelaire Beigbeder Bible Christian Bobin Bouddha Brel Camus CĂ©sar Coco Chanel Paulo Coelho CĂ©line Chruchill Coluche Confucius Coran Pierre Dac DalaĂŻ-Lama FrĂ©dĂ©ric Dard Desproges Dictons Einstein Freud Mohandas Karamchand Gandhi Khalil Gibran Che Guevara Sacha Guitry Victor Hugo Martin Luther King Lao-Tseu NapolĂ©on Ier Friedrich Wilhelm Nietzsche Platon PrĂ©vert Saint-ExupĂ©ry SĂ©nĂšque Shakespeare Socrate Boris Vian Voltaire Oscar Wilde Jean Yanne
ï»żIlrestera de toi, si vivant pour toujours Un simple mot MERCI dit sur un ton d'amour Avant que tu ne partes, pour un monde meilleur Pour les combats de ta vie, menĂ©s de tout ton coeur Nandy le 7 mars 2022 * = Il restera de toi: titre d'un poĂšme de Simone Veil
Le 30 juin 2017 sâĂ©teignait Simone Veil. Deux ans jour pour jour aprĂšs cette disparition, la Ville de Brive choisissait de baptiser, dimanche 30 juin, le parc urbain situĂ© au cĆur de lâancienne caserne Brune du nom dâune des plus grandes femmes dâĂtat française. Une symbolique forte Une plaque biographique a Ă©tĂ© dĂ©voilĂ©e par le maire FrĂ©dĂ©ric Soulier et des enfants de lâĂ©cole Roger-Gouffault. La prĂ©sence dâĂ©lĂšves dâun Ă©tablissement portant le nom dâun grand RĂ©sistant et dĂ©portĂ© revĂȘtait cette inauguration dâune symbolique particuliĂšre appuyĂ©e par la prĂ©sence de porte-drapeaux dâassociations dâanciens combattants, et de Rosette Rigon-Gouffault, prĂ©sidente locale de la FĂ©dĂ©ration nationale des dĂ©portĂ©s, internĂ©s rĂ©sistants et patriotes. ArrĂȘtĂ©e par la gestapo Ă Nice, Simone Veil a Ă©tĂ© dĂ©portĂ©e Ă lâĂąge de 16 ans au camp dâAuschwitz. Symbolique forte aussi que le choix de ce lieu, ancienne place dâarmes du 126e RI, un rĂ©giment qui sâest dissous en 1940 au soir de la dĂ©faite puis reformĂ© pour combattre lâoccupant allemand. Simone Veil, câest aussi une voix qui embrassa les combats dâEdmond Michelet pour lequel elle conserva un immense respect. Une voix qui dans le tumulte qui traverse le monde gangrenĂ© par des messages de haine nous fait aujourdâhui Ă©cho », a Ă©voquĂ© FrĂ©dĂ©ric Soulier. Les combats d'une femme Elle fut de beaucoup de batailles, celle de la cause et de la lĂ©gitime place de la femme dans la sociĂ©tĂ© », a poursuivi le maire. Des combats pour la mĂ©moire, lâEurope, la paix qui ont transparu par les lectures dâun poĂšme intitulĂ© Il restera de toi et de citations de Simone Veil effectuĂ©es par des Ă©lĂšves de lâĂ©cole Roger-Gouffault. Histoire et avenir Un hommage Ă©mouvant Ă une femme de courage, de volontĂ© et de progrĂšs qui a alliĂ© histoire et avenir. Caserne Brune Ă Brive il est Ă©conomiquement possible de conserver les façades des bĂątiments militaires Le maire a rappelĂ© que lâĂźlot Brune sâinscrivait dans le Brive de demain Une mĂ©moire patrimoniale dans une respiration urbaine contemporaine » avec lâinstallation sur cet espace de 4,6 ha dâun pĂŽle culturel, dâune rĂ©sidence seniors, dâun pĂŽle petite enfance, et dâactivitĂ©s tertiaires et de services. Et au milieu le parc Simone-Veil. Il sâĂ©tend sur m2 oĂč se mĂȘlent arbres, parterres de fleurs, bancs, miroir dâeau et brumisateurs gĂ©ants. Demain, le temps dâune pause, dâune promenade en famille, chacun pourra prendre quelques minutes pour se rappeler qui fut Simone Veil et porter avec soi son message de paix et dâespoir en lâhomme », a soulignĂ© FrĂ©dĂ©ric parc urbain s'Ă©tend sur m2 au coeur de l'ancienne caserne Brune. FrĂ©dĂ©ric Rabiller
Jeme permets de partager "Il restera de toi" poÚme écrit par une grande dame, Simone Veil: "Il restera de toi ce que tu as donné. Au lieu de le garder dans des coffres rouillés. Il restera de toi de ton jardin secret, Une fleur oubliée qui ne s'est pas fanée. Ce que tu as donné En d'autres fleurira. Celui qui perd sa vie Un jour la trouvera. Il restera de toi ce que tu as
17 juin 2022 Famille Vous ĂȘtes dans la douleur dâavoir perdu un ĂȘtre cher et vous souhaitez lui rendre un vibrant hommage Ă lâoccasion de ses obsĂšques. Pourquoi ne pas opter pour la traditionnelle et intemporelle rĂ©citation dâun poĂšme, ce serait sĂ»rement une belle maniĂšre de magnifier les moments de qualitĂ© que vous avez passĂ©s avec le dĂ©funt. Vous ne savez pas quel poĂšme choisir ? Pas dâinquiĂ©tude, on vous donne des astuces et quelques exemples prĂȘts Ă lâemploi dans cet article. Organisation des funĂ©railles choix dâun poĂšme pour lâenterrement et avantages de lâassurance obsĂšques Les cĂ©rĂ©monies dâobsĂšques sont des moments dâintenses Ă©motions pour les personnes Ă©plorĂ©es. Lâintervention des proches du dĂ©funt est gĂ©nĂ©ralement requise pour rendre un dernier hommage Ă la personne disparue. Parmi ces interventions on retrouve des discours, des chants et aussi un poĂšme bien choisi pour ressortir les moments inoubliables passĂ©s avec lâĂȘtre cher qui est parti. A lire Ă©galement L'intergĂ©nĂ©rationnel, qu'est-ce que c'est ? Une meilleure façon dâhonorer le disparu serait de recourir Ă un contrat dâassurance obsĂšques que ce dernier aurait souscrit de son vivant. Cette assurance est financĂ©e par des cotisations rĂ©guliĂšres. Il permet Ă lâassurĂ© de constituer un capital bloquĂ© en vue de ses obsĂšques futures. Ce contrat offre de nombreux avantages entre autres une exonĂ©ration dâimpĂŽts lors du versement du capital aux ayants droit, la non-prise en compte des fonds bloquĂ©s dans le calcul des droits de succession, le choix dâune entreprise spĂ©cialisĂ©e pour assurer les funĂ©railles, etc. Vous pourrez en apprendre davantage en allant voir sur Lire Ă©galement Quels sont les droits d'une personne handicapĂ©e ? Notre sĂ©lection de poĂšmes pour un enterrement Vous allez choisir un poĂšme en fonction de ce que le disparu reprĂ©sentait pour vous. Vous pouvez le composer vous-mĂȘme ou alors vous inspirer de certains classiques qui ont traversĂ© les Ăąges. Le choix du poĂšme pourra aussi tenir compte de ce que le dĂ©funt avait comme prĂ©fĂ©rence. Nous vous donnons Ă la suite, une sĂ©lection de quelques poĂšmes qui pourront vous intĂ©resser et vous permettre de rendre un hommage digne Ă votre dĂ©funt. La mort nâest rien » de Charles Deguy Ce poĂšme fut prononcĂ© pour la premiĂšre fois le 15 mai 1910. Il est lâĆuvre de Charles Deguy. Sa paternitĂ© est toutefois remise en cause car certains lâattribuent Ă Henry Scott Holland. Ce poĂšme cĂ©lĂšbre a Ă©tĂ© rĂ©citĂ© lors des obsĂšques du Roi Edouard VII. Lâadieu » de Guillaume Apollinaire Ce poĂšme est particulier de par sa longueur. Seulement 5 vers pour un au revoir Ă©mouvant. Il a Ă©tĂ© composĂ© par Guillaume entre 1880 et 1918. Le poĂšme de Simone Veil intitulĂ© Il restera de toi » Le poĂšme Ă©crit par Simone parle de lâhĂ©ritage laissĂ© par la personne disparue. Ce poĂšme montre que le dĂ©funt est peut-ĂȘtre parti physiquement, mais il continue Ă vivre au travers de ses actions et de la marque laissĂ©e dans les cĆurs de ceux qui restent. Le poĂšme de Paul Eluard intitulĂ© La nuit nâest jamais complĂšte » Câest aprĂšs perdu deux de ces muses, que Paul va Ă©crire ce poĂšme en 1951. La tristesse » dâAlfred de Musset Ce poĂšme est un extrait de derniers vers » Ă©crit en 1840 par Alfred de Musset. 197
ResterconnectĂ© . Mot de passe oubliĂ© ? LâĆil de verre de la poĂ©sie; Suivre cet auteur Ălizabeth Bishop, traduit et prĂ©sentĂ© par Suivre cet auteur
Il restera de toi Simone Veil Il restera de toiâŠIl restera de toi...ce que tu as lieu de le garder dans des coffres restera de toi de ton [size=13]jardin secret,Une fleur oubliĂ©e qui ne s'est pas que tu as donnĂ©En d'autres qui perd sa vieUn jour la trouvera.[/size] Il restera de toi ce que tu as offertEntre les bras ouverts un matin au restera de toi ce que tu as perduQue tu as attendu plus loin que les rĂ©veils,Ce que tu as souffertEn d'autres qui perd sa vieUn jour la trouvera. Il restera de toi une larme tombĂ©e,Un [size=13]sourire germĂ© sur les yeux de ton restera de toi ce que tu as semĂ©Que tu as partagĂ© aux mendiants du que tu as semĂ©En d'autres qui perd sa vieUn jour la trouvera.[/size]Simone Veil Ninnenne
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"Le jardin de ce monde ne fleurit que pour un temps », Et le jour est venu pour nous, de rendre un ultime hommage Ă cette personne formidable que tu Ă©tais et que tu es, Naasson. Nous osons parler au prĂ©sent, car tu es et resteras dans nos cĆurs, jusquâau jour oĂč nous devrons Ă notre tour rendre le dernier soupir. Car oui, tu es une personne qui nous est chĂšre, et tu nous manqueras. Toi, qui as toujours su Ă©couter, qui as toujours souris, mĂȘme lorsque les moments Ă©taient difficiles. Jamais tu ne ... "Le jardin de ce monde ne fleurit que pour un temps », Et le jour est venu pour nous, de rendre un ultime hommage Ă cette personne formidable que tu Ă©tais et que tu es, Naasson. Nous osons parler au prĂ©sent, car tu es et resteras dans nos cĆurs, jusquâau jour oĂč nous devrons Ă notre tour rendre le dernier soupir. Car oui, tu es une personne qui nous est chĂšre, et tu nous manqueras. Toi, qui as toujours su Ă©couter, qui as toujours souris, mĂȘme lorsque les moments Ă©taient difficiles. Jamais tu ne tâes plaint, jamais nous ne tâavons vu de mauvaise humeur ; et en cela tu es un exemple pour nous tous, nous pauvres hommes qui nous nous plaignons sans cesse, pour un rien. Avec toi, nous avons partagĂ© tant de projets et tant dâespoirs. Il y a tant de choses encore que nous aurions voulu faire ensemble. Mais cela semble sâarrĂȘter aujourdâhui et ce nâest plus ensemble que nous allons rĂ©aliser ce que tu espĂ©rais. Nous voudrions nous souvenir de toi, continuer de travailler Ă tout ce que tu attendais, Ă tout ce que tu espĂ©rais. Comme un mur, la mort nous sĂ©pare, de toi, comme le souffle du vent qui balaie les obstacles, notre amitiĂ©, notre affection et notre espĂ©rance sâen iront te rejoindre lĂ oĂč dĂ©sormais tu nous attends prĂšs de Dieu. FrĂšre, Rejoins tous ceux que nous avons aimĂ©s, Tous ceux qui nous ont dĂ©jĂ quittĂ©s. Tu nâes pas mort, tu as simplement arrĂȘtĂ© de vivre. Tu ne nous a pas quittĂ©s mais tu tâen es allĂ© au pays de la Vie, lĂ oĂč les fleurs plus jamais ne se fanent, lĂ oĂč le temps ne sait plus rien de nous. Ignorant les rides et les soirs, lĂ oĂč câest toujours matin, lĂ oĂč câest toujours serein. Tu as quittĂ© nos ombres, nos souffrances et nos peines. Tu as pris de lâavance au pays de la Vie. Nous fleurirons nos cĆurs en souvenir de toi, lĂ oĂč tu vis en nous, lĂ oĂč nous vivons pour toi. Et nous vivrons deux fois⊠Aujourdâhui, nous avons des milliers de feuilles pour tâĂ©crire, te parler de notre vie sans toi, te dire, te dire, te dire des choses qui voudront dire toujours nous avons besoin de toi », si loin de nous, Irremplaçable. DĂ©livrance, enfin, tu as retrouvĂ© ta libertĂ©, toi qui ne demandais quâĂ partir, rejoindre ta famille, tes proches, et oui, tous ceux qui constituent aujourdâhui cette grande communautĂ© des victimes et rescapĂ©s du gĂ©nocide des Tutsi Ă qui tu as vouĂ© une grande partie de ta vie, que tu as tant aidĂ© et soignĂ©. Je te remercie pour ce que tu es, une personne juste, attentionnĂ©, gĂ©nĂ©reux, gentilâŠet jâen passe.. Ton altruisme nous a tous Ă©bloui ; tu vivais pour les autres plus que pour toi. Ne pleurons pas de tâavoir perdue, mais rĂ©jouissons-nous de tâavoir connue⊠Ainsi je ne te dis pas au revoir, mais Ă bientĂŽt. Bon voyage Ă toi Ami et je te dĂ©die ce poĂšme de Simone Veil pour tâaccompagner. Il restera de toi⊠Il restera de toi ce que tu as donnĂ©. Au lieu de le garder dans des coffres rouillĂ©s. Il restera de toi de ton jardin secret, Une fleur oubliĂ©e qui ne sâest pas fanĂ©e. Ce que tu as donnĂ©, en dâautres fleurira. Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera. Il restera de toi ce que tu as offert Entre les bras ouverts un matin au soleil. Il restera de toi ce que tu as perdu Que tu as attendu plus loin que les rĂ©veils, Ce que tu as souffert, en dâautres revivra. Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera. Il restera de toi une larme tombĂ©e, Un sourire germĂ© sur les yeux de ton cĆur. Il restera de toi ce que tu as semĂ© Que tu as partagĂ© aux mendiants du bonheur. Ce que tu as semĂ©, en dâautres germera. Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera. »
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DeuxpoĂšmes de suite, câest assez surprenant mais ce poĂšme de la philosophe Simone Weil (1909-1943) reflĂšte parfaitement lâesprit que nous devons avoir et garder en
Discours, hommages et livre voici cinq textes qui permettent de mieux comprendre lâengagement de Simone Veil et de retracer sa vie de rescapĂ©e d'Auschwitz, ministre de la SantĂ© Ă l'origine de la loi sur l'IVG, prĂ©sidente du Parlement europĂ©en, membre du Conseil constitutionnel, immortelle Ă l'AcadĂ©mie française... La vie de Simone Veil est extraordinaire. Son parcours, l'un des plus exceptionnels du XXe siĂšcle. La Française, morte vendredi Ă 89 ans, laisse des discours marquants. Le JDD a compilĂ© cinq textes qui retracent ses engagements et ses combats, dont trois qu'elle a elle-mĂȘme prononcĂ©s, ainsi que celui de Jean d'Ormesson lors de son entrĂ©e Ă l'AcadĂ©mie et les Ă©crits de son Ă©poux. Cinq textes qui rĂ©sument Simone lâadresse aux dĂ©putĂ©s pour la loi sur lâIVGLe 26 novembre 1974, Simone Veil sâadresse aux dĂ©putĂ©s un ÂcĂ©nacle presque exclusivement masculin, auquel elle expose les motifs de sa loi encadrant la dĂ©pĂ©nalisation de lâavortement.Sipa"Pour quelques-uns, les choses sont simples il existe une loi ÂrĂ©pressive, il nây a quâĂ lâappliquer. Dâautres se demandent pourquoi le Parlement devrait trancher maintenant ces problĂšmes nul nâignore que depuis lâorigine, et particuliĂšrement depuis le dĂ©but du siĂšcle, la loi a toujours Ă©tĂ© rigoureuse, mais quâelle nâa Ă©tĂ© que peu appliquĂ©e. [âŠ]Pourquoi donc ne pas continuer Ă fermer les yeux? Parce que la Âsituation actuelle est mauvaise. Je dirais mĂȘme quâelle est dĂ©plorable et est mauvaise parce que la loi est ouvertement bafouĂ©e, pire mĂȘme, ridiculisĂ©e. Lorsque lâĂ©cart entre les infractions commises et celles qui sont poursuivies est tel quâil nây a plus Ă proprement parler de rĂ©pression, câest le respect des citoyens pour la loi et donc lâautoritĂ© de lâĂtat qui sont mis en les mĂ©decins, dans leurs cabinets, enfreignent la loi et le font connaĂźtre publiquement, lorsque les parquets, avant de poursuivre, sont invitĂ©s Ă en rĂ©fĂ©rer dans chaque cas au ministĂšre de la Justice, lorsque des services sociaux dâorganismes publics fournissent Ă des femmes en dĂ©tresse les renseignements susceptibles de faciliter une interruption de grossesse, lorsque, aux mĂȘmes fins, sont organisĂ©s ouvertement et mĂȘme par charter des voyages Ă lâĂ©tranger, alors je dis que nous sommes dans une situation de dĂ©sordre et dâanarchie qui ne peut plus me direz-vous, pourquoi avoir laissĂ© la situation se dĂ©grader ainsi et pourquoi la tolĂ©rer? Pourquoi ne pas faire respecter la loi?Parce que si des mĂ©decins, si des personnels sociaux, si mĂȘme un certain nombre de citoyens participent Ă ces actions illĂ©gales, câest bien quâils sây sentent contraints ; en opposition parfois avec leurs convictions personnelles, ils se trouvent confrontĂ©s Ă des situations de fait quâils ne peuvent ÂmĂ©connaĂźtre. Parce quâen face dâune femme dĂ©cidĂ©e Ă interrompre sa grossesse, ils savent quâen refusant leur conseil et leur soutien ils la rejettent dans la solitude et lâangoisse dâun acte perpĂ©trĂ© dans les pires conditions, qui risque de la laisser mutilĂ©e Ă jamais. Ils savent que la mĂȘme femme, si elle a de lâargent, si elle sait sâinformer, se rendra dans un pays voisin ou mĂȘme en France dans certaines cliniques et pourra, sans encourir aucun risque ni Âaucune pĂ©nalitĂ©, mettre fin Ă sa grossesse. Et ces femmes, ce ne sont pas nĂ©cessairement les plus immorales ou les plus Âinconscientes. Elles sont chaque annĂ©e. Ce sont celles que nous cĂŽtoyons chaque jour et dont nous ignorons la plupart du temps la dĂ©tresse et les Ă ce dĂ©sordre quâil faut mettre fin. Câest cette injustice quâil convient de faire cesser."Lire aussi VIDEOS. Simone Veil racontĂ©e en six discours2004 Simone Veil sâexprime Ă Berlin sur AuschwitzLe 27 janvier 2004, jour anniversaire de la libĂ©ration du camp dâAuschwitz, Simone Veil prend la parole devant les dĂ©putĂ©s du Bundestag, Ă Berlin.Sipa"Le 27 janvier 1945, quand les premiers soldats soviĂ©tiques ÂentrĂšrent dans le camp ÂdâAuschwitz, ils nây trouvĂšrent, incrĂ©dules et terrifiĂ©s, que quelques milliers de malades et de mourants qui avaient, par miracle, Ă©chappĂ© aux nazis. Quelques jours auparavant les dizaines de milliers de dĂ©tenus dâAuschwitz encore Âvivants que nous Ă©tions avaient Ă©tĂ© contraints, entraĂźnĂ©s de force et sous la menace, de se rassembler et de prendre la route dans cette âmarche de la mortâ.Contrairement Ă la libĂ©ration de Paris [âŠ], la libĂ©ration des camps nâeut rien de festif. Pour les armĂ©es et les peuples en guerre, ce ne fut, sur le moment, pas mĂȘme un camp libĂ©rĂ©, cela voulait dire que les chambres Ă gaz ne tournaient plus, que les trains nâarrivaient plus, que les ordres implacables sâĂ©taient enfin tus. La machine infernale sâarrĂȘtait, elle qui avait tournĂ© Ă plein rĂ©gime les derniers mois, avec une cadence implacable ; dâautant plus implacable que les nazis, sentant tourner le vent de la guerre, voulaient parachever leur grande Ćuvre dâanĂ©antissement du peuple juif avant que la dĂ©faite de leur armĂ©e ne les en empĂȘche. Le camp cessait donc de fonctionner. Pour les milliers de dĂ©portĂ©s encore en vie, le risque vital paraissait avons eu alors lâespoir, compte tenu de lâavancĂ©e rapide de lâArmĂ©e rouge, dâĂȘtre trĂšs vite libĂ©rĂ©s, Ă moins que les SS nâaient le temps de nous exterminer fait, aprĂšs avoir marchĂ© pendant plusieurs jours dans le froid et la neige, emmenĂ©s dans des Âwagons Ă ciel ouvert vers des camps Ă lâouest â Dora, ÂMauthausen, ÂBuchenwald, ÂBergen-Belsen â, nombreux furent ceux qui moururent, en chemin, dâĂ©puisement ou sous les derniĂšres balles des SS. Notre cauchemar Ă©tait loin dâĂȘtre terminĂ©, il nous fallut attendre encore plusieurs mois pour ĂȘtre libĂ©rĂ©s. Entre-temps, lâĂ©puisement, la faim et le typhus, les exĂ©cutions sommaires ont tuĂ© un grand nombre de ceux qui avaient miraculeusement survĂ©cu me souviens de lâarrivĂ©e des soldats anglais Ă Bergen-Belsen, câest Ă peine si nous avons pu nous en rĂ©jouir. La libĂ©ration venait trop tard, nous avions le sentiment dâavoir perdu toute humanitĂ© et toute envie de les rares rescapĂ©s, nous nâavions plus de famille, plus de parents, plus de foyer. Seuls, nous lâĂ©tions, dâautant plus que ce que nous avions vĂ©cu, personne ne voulait le savoir. Ce que nous avions vu, personne ne voulait lâentendre. Ce que nous avions Ă raconter, personne ne voulait en partager le fardeau. Nous ne devions pas vivre la suprĂ©matie nazie Ă©tait tellement Ă©crasante que nous avions intĂ©riorisĂ© jusquâĂ lâinĂ©luctabilitĂ© de notre condamnation Ă mort. Nous, les rescapĂ©s, nous, les tĂ©moins, Ânâavions survĂ©cu que pour ĂȘtre rendus au silence. âQuâils vivent, soit, mais quâils se taisentâ, semblait nous dire le monde hors du camp."2006 Son discours sur lâEurope Ă AmsterdamCâest en Ă©voquant la folie nazie et la Shoah que Simone Veil parlait le mieux de lâEurope. Ainsi Ă Amsterdam le 26 juillet 2006, veille de la JournĂ©e de la mĂ©moire de lâHolocauste.Reuters"Pendant la Seconde Guerre mondiale, toute lâEurope avait sombrĂ©, entraĂźnĂ©e par le nazisme. LâidĂ©e mĂȘme du rapprochement entre les EuropĂ©ens Ă©tait fondĂ©e sur la conviction que nous ne nous relĂšverions quâensemble, en prenant appui les uns sur les autres. Il nây avait lĂ ni naĂŻvetĂ© lĂ©nifiante, ni intention dâexonĂ©rer les Ătats de leur responsabilitĂ©. Ce nâĂ©tait pas de pardon quâil sâagissait, ni dâoubli, mais dâune rĂ©conciliation Âlucide et courageuse, aussi utopique quâelle Ă©tait rĂ©aliste, dâautant plus nĂ©cessaire quâelle se savait surgir du plus profond dĂ©sespoir. Il fallait briser lâengrenage la rĂ©conciliation entre les peuples europĂ©ens serait le pivot de la construction dâune Europe pacifiĂ©e. Il fallait faire un pari, et sây tenir malgrĂ© les obstacles. Construire des ponts, tisser des liens, bĂątir un cadre dans lequel les passions de haine seraient neutralisĂ©es. Prendre nos souffrances, nos Ă©preuves, nos blessures comme socle dâune nouvelle entreprise commune. LâamitiĂ© viendrait plus tard. Tel Ă©tait le pari, lucide et acharnĂ©, de la construction europĂ©enne que, comme dâautres, jâenvisageais.[âŠ] Tirant les leçons des ÂexpĂ©riences totalitaires du passĂ©, lâEurope se doit dâoffrir Ă tous ses citoyens le plus de libertĂ© possible dans un souci de coexistence solidaire et pacifiĂ©e, en multipliant les Ă©changes, dans tous les domaines. Comme lâont rappelĂ© rĂ©cemment les conditions posĂ©es Ă lâadhĂ©sion des nouveaux pays entrants, les droits des minoritĂ©s nationales doivent ĂȘtre respectĂ©s, la libertĂ© religieuse et la libertĂ© dâopinion garanties, pour prĂ©venir les Âmenaces de conflits dĂ©mocratie repose sur la confiance dans les individus Âcitoyens dĂ©cidant ensemblede leur avenir commun, Ă partir de Âvaleurs partagĂ©es. ÂCourage Âcivique, tolĂ©rance, respect de lâautre, ces Âvaleurs de lâEurope sont celles que lâhistoire du nazisme a montrĂ©es comme les plus nĂ©cessaires aux heures les plus sombres. Ce sont elles qui, dans les cĆurs et les Âesprits, dans les gestes et les actes de quelques-uns, ont sauvĂ© Âlâhonneur quand des nations entiĂšres sombraient."2010 le discours de Jean dâOrmesson qui accueille Simone Veil Ă lâAcadĂ©mie françaiseLe 18 mars 2010, Simone Veil fait son entrĂ©e Ă lâAcadĂ©mie française. Câest Jean dâOrmesson qui est chargĂ© de prononcer le discours de rĂ©ception, vibrant comme il se doit.Sipa"Il paraĂźt, Madame, que vous avez un caractĂšre difficile. Difficile ! Je pense bien. On ne sort pas de la Shoah avec le sourire aux lĂšvres. Avec votre teint de lys, vos longs cheveux, vos yeux verts qui viraient dĂ©jĂ parfois au noir, vous Ă©tiez une jeune fille, non seulement trĂšs belle mais trĂšs douce et peut-ĂȘtre plutĂŽt rĂȘveuse. Une armĂ©e de bourreaux, les crimes du national-socialisme et survivants sur juifs français dĂ©portĂ©s vous ont contrainte Ă vous durcir pour essayer de sauver votre mĂšre et votre sĆur, pour ne pas pĂ©rir vous-mĂȘme. ÂPermettez-moi de vous le dire avec simplicitĂ© pour quelquâun qui a traversĂ© vivante le feu de lâenfer et qui a Ă©tĂ© bien obligĂ©e de perdre beaucoup de ses illusions, vous me paraissez trĂšs peu cynique, trĂšs tendre et mĂȘme enjouĂ©e et trĂšs gaie.[âŠ] Je mâinterroge sur les sentiments que vous portent les Français. Vous avez Ă©tĂ© abreuvĂ©e dâinsultes par une minoritĂ©, et une large majoritĂ© voue une sorte de culte Ă lâicĂŽne que vous ĂȘtes premiĂšre rĂ©ponse Ă la question posĂ©e par une popularitĂ© si constante et si exceptionnelle est liĂ©e Ă votre attitude face au malheur. Vous avez dominĂ© ce malheur avec une fermetĂ© dâĂąme exemplaire. Ce que vous ĂȘtes dâabord, câest courageuse â et les Français aiment le avez des convictions, mais elles ne sont jamais partisanes. Vous les dĂ©fendez avec force. Mais vous ĂȘtes loyale envers vos adversaires comme vous ĂȘtes loyale envers vos amis. Vous ĂȘtes un modĂšle dâindĂ©pendance. Plus dâune fois, vous trouvez le courage de vous opposer Ă ceux qui vous sont proches et de prendre, parce que vous pensez quâils nâont pas toujours tort, le parti de ceux qui sont plus Ă©loignĂ©s de vous. Câest aussi pour cette raison que les Français vous une rigueur Ă toute Ă©preuve, vous ĂȘtes, en vĂ©ritĂ©, une Ă©ternelle rebelle. Vous ĂȘtes fĂ©ministe, vous dĂ©fendez la cause des femmes avec une fermetĂ© implacable, mais vous nâadhĂ©rez pas aux thĂšses de celles qui, Ă lâimage de Simone de Beauvoir, nient les diffĂ©rences entre les sexes. Vous ĂȘtes du cĂŽtĂ© des plus faibles, mais vous refusez toute victimisation. Quand on vous propose la LĂ©gion dâhonneur au titre dâancienne dĂ©portĂ©e, vous dĂ©clarez avec calme et avec beaucoup dâaudace quâil ne suffit pas dâavoir Ă©tĂ© malheureuse dans un camp pour mĂ©riter dâĂȘtre clĂ© de votre popularitĂ©, il faut peut-ĂȘtre la chercher, en fin de compte, dans votre capacitĂ© Ă emporter lâadhĂ©sion des Français. Cette adhĂ©sion ne repose pas pour vous sur je ne sais quel consensus mĂ©diocre et boiteux entre les innombrables opinions qui ne cessent de diviser notre vieux pays. Elle repose sur des principes que vous affirmez, envers et contre tous, sans jamais hausser le ton, et qui finissent par convaincre. Disons-le sans affectation au cĆur de la vie politique, vous offrez une image rĂ©publicaine et y a en vous comme un secret vous ĂȘtes la tradition mĂȘme et la modernitĂ© incarnĂ©e. Je vous regarde, Madame vous me faites penser Ă ces grandes dames dâautrefois dont la dignitĂ© et lâallure imposaient le respect. Et puis, je considĂšre votre parcours et je vous vois comme une de ces figures de proue en avance sur lâHistoire." 2010 les MĂ©moires dâAntoine VeilEn novembre 2010, Antoine Veil publie "Salut". Dans ses MĂ©moires, il raconte sa complicitĂ© avec Simone et sa vie de "mari de..."Sipa"Au printemps 1974, ValĂ©ry Giscard dâEstaing, Ă©lu PrĂ©sident de la RĂ©publique, lui confiait [âŠ] le porte -feuille de la santĂ© dans le gouvernement de Jacques Chirac. Quelques mois plus tard, le dĂ©bat parlementaire sur lâinterruption volontaire de grossesse allait lâinstaller de maniĂšre irrĂ©versible au firmament de la popularitĂ©. Alors que, depuis prĂšs de trente ans, Simone avait Ă©tĂ©, au moins "en sociĂ©tĂ©", comme on dit, en tous cas en dehors des heures de bureau, la "femme dâAntoine", voilĂ que, sans coup fĂ©rir, je suis dĂ©finitivement devenu le "mari de Simone".A y bien rĂ©flĂ©chir, trois, bientĂŽt quatre dĂ©cennies plus tard, il mâarrive de penser que jâaurais sans doute pu vivre moins sereinement cette authentique rĂ©volution matrimoniale, Ă lâĂ©poque, on en conviendra, tout Ă fait exceptionnelle. Je nâai pas gardĂ© en mĂ©moire le sentiment dâavoir Ă©tĂ©, dans lâimmĂ©diat, bouleversĂ© par lâĂ©vĂ©nement. Je nâai pas eu lâimpression dâĂȘtre lâEdmund Hillary de la Chirac a-t-il jamais rĂ©alisĂ©, quant Ă lui, Ă quel point il avait, en proposant Ă ValĂ©ry Giscard dâEstaing dâembarquer Simone dans son gouvernement, je ne dirai pas bouleversĂ© mon existence, mais plutĂŽt modifiĂ© la perception extĂ©rieure dâun couple jusque-lĂ banal? Quoi quâil en soit, je nâai pas le souvenir de lui avoir tenu rigueur de cette redistribution des rĂŽles. Dâabord, lâĂ©vĂ©nement, au fond sans rĂ©ellement me surprendre, me fascinait. Jâadmirais le naturel et la maĂźtrise avec lesquels Simone Ă©pousait son nouveau Ă©pisodes, les uns lourds de sens, les autres plus futiles, se sont gravĂ©s dans la lĂ©gende familiale. Le dĂ©bat sur la lĂ©galisation de lâavortement mâa surpris par sa violence. [âŠ] Les graffitis accolant Ă notre nom le sigle des SS ont Ă©tĂ© difficiles Ă dĂ©mĂȘlĂ©s de Simone avec les services du protocole Ă©taient plus cocasses. Ma femme vivait mal le fait que, dans les dĂźners officiels, si elle-mĂȘme Ă©tait logĂ©e Ă son rang protocolaire, ma place Ă table nâĂ©tait pas celle qui mâeut Ă©tĂ© assignĂ©e si, conformĂ©ment Ă la jurisprudence usuelle, son conjoint eut Ă©tĂ© de sexe fĂ©minin. Elle considĂ©rait comme discriminatoire que je sois relĂ©guĂ© dans le troupeau des "hommes dâaffaires". Ce bras de fer, que je trouvais plutĂŽt comique, dura suffisamment longtemps pour que le PrĂ©sident Giscard dâEstaing sâen inquiĂšte un jour en me demandant si lâ"affaire Ă©tait rĂ©glĂ©e". Je le rassurais en ajoutant que je lui souhaitais de ne pas ĂȘtre confrontĂ© Ă de plus graves difficultĂ©s. Dans les mĂȘmes circonstances officielles, il mâarrivait dâentendre lâhuissier introduisant les personnalitĂ©s claironner "Madame Le Ministre de la SantĂ©", puis "Monsieur Simone Veil"."
RnYvoPG. jjp56o8wa9.pages.dev/20jjp56o8wa9.pages.dev/70jjp56o8wa9.pages.dev/255jjp56o8wa9.pages.dev/123jjp56o8wa9.pages.dev/277jjp56o8wa9.pages.dev/199jjp56o8wa9.pages.dev/299jjp56o8wa9.pages.dev/175jjp56o8wa9.pages.dev/130
poĂšme il restera de toi simone veil