Développementconstruit : les régimes totalitaires | Réussir en Histoire et Géographie en 2022 | Régime totalitaire, Histoire géographie, Géographie. Développement construit: démontre que le parti nazi est un régime totalitaire et raciste Top questions: Mathématiques, 31. 2020 15:39 Histoire, 31. 2020 15:39 Français, 31. 2020 15:
Durant l'entre-deux-guerres se mettent en place en Europe des rĂ©gimes que les historiens qualifient de totalitaires ». DirigĂ©s par des dictateurs qui assoient leur pouvoir par la terreur et la propagande, ils cherchent Ă  remodeler les sociĂ©tĂ©s en fonction d'idĂ©ologies officielles. Trois principaux rĂ©gimes totalitaires Ă©mergent l'URSS de Staline, l'Italie de Mussolini et l'Allemagne d' fonctionnent les rĂ©gimes totalitaires de l'URSS stalinienne, de l'Italie fasciste et de l'Allemagne nazie ? IL'URSS de Staline AprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale, la Russie de Staline est un pays dĂ©vastĂ©. Dans ce contexte politique, des idĂ©es rĂ©volutionnaires socialistes s'imposent. Elles conduisent bientĂŽt Ă  la mise en place d'un pouvoir autoritaire autour de la figure de Staline. Dans cette dictature, la terreur est un moyen d'oppression du peuple, et l'Ă©conomie est planifiĂ©e et industrialisĂ©e. ALe contexte l'URSS aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale La Russie est un pays dĂ©vastĂ© par la PremiĂšre Guerre mondiale et par la guerre civile 1917-1921, mais les Russes gardent espoir grĂące aux idĂ©es rĂ©volutionnaires de LĂ©nine. Des rĂ©formes communistes sont instaurĂ©es. En 1922, l'URSS Union des rĂ©publiques socialistes soviĂ©tiques est créée. À la mort de LĂ©nine en 1924, c'est Staline qui prend brutalement le mars 1918, la Russie signe le traitĂ© de paix de Brest-Litovsk qui permet de sortir de la guerre, mais c'est le dĂ©but d'une guerre civile qui dure jusqu'en 1921. Le pays est ruinĂ©, son Ă©conomie est fragile. Des famines et des Ă©pidĂ©mies font 20 millions de morts. LĂ©nine prend alors la dĂ©cision de marquer une pause dans les rĂ©formes communistes et accorde une place limitĂ©e au capitalisme c'est la NEP Nouvelle politique Ă©conomique. Ainsi, les paysans peuvent disposer de leur production et la vendre pour leur propre compte. Un impĂŽt en nature vient remplacer les rĂ©quisitions de vivres. Les petites entreprises sont Ă  nouveau des propriĂ©tĂ©s 30 dĂ©cembre 1922, c'est la naissance de l'Union des rĂ©publiques socialistes soviĂ©tiques URSS issue du traitĂ© qui rĂ©unit la RĂ©publique socialiste fĂ©dĂ©rative soviĂ©tique de Russie et les trois rĂ©publiques d'Ukraine, de BiĂ©lorussie et de Transcaucasie. Chaque rĂ©publique conserve, en thĂ©orie, son autonomie. Cependant, dans les faits, le parti communiste bolchĂ©vique en est le vĂ©ritable 1924, la mort de LĂ©nine provoque une lutte pour sa succession. En effet, dans son testament, il choisit Trotski, qu'il juge plus fiable et moins brutal que Staline. Mais Staline utilise son poste de secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du parti communiste pour Ă©liminer Trotski qui est ainsi exilĂ© en 1928, puis assassinĂ© sur ordre de Staline en 1940. Staline devient alors le seul maĂźtre de l'URSS en 1928. BLa dictature stalinienne un homme, un parti Staline impose une transformation spectaculaire de l'Ă©conomie et met en place un rĂ©gime totalitaire. L'URSS passe alors du rĂȘve communiste Ă  un gouvernement avec un seul parti au pouvoir, le parti communiste. DirigĂ© par Staline, le parti communiste est soutenu par une intense URSS, le gouvernement assure vouloir construire une sociĂ©tĂ© idĂ©ale sans classes. Seul parti autorisĂ©, le parti communiste est considĂ©rĂ© comme le plus Ă  mĂȘme de mettre cette utopie en place. Dans les annĂ©es 1930, il rassemble environ 3,5 millions de militants. Les populations civiles, rĂ©duites au rang de masses », sont rigoureusement encadrĂ©es. L'appareil d'État est nouvelle constitution promulguĂ©e en 1936 Ă©numĂšre les droits et les libertĂ©s des citoyens. Elle est dĂ©finie comme la plus dĂ©mocratique du monde » et s'appuie sur le suffrage universel et secret. DerriĂšre ces apparences trompeuses, la rĂ©alitĂ© est plus dure seuls les candidats autorisĂ©s par le parti peuvent se prĂ©senter aux Ă©lections ; les grandes libertĂ©s presse, rĂ©union, expression, etc. ne sont pas respectĂ©es ; la supĂ©rioritĂ© du peuple russe sur les autres peuples de l'URSS est rĂ©affirmĂ©e. Le Parti communiste soviĂ©tique est entiĂšrement au service du pouvoir personnel de Staline et devient un vĂ©ritable instrument de sa politique Ă  tous les niveaux. Staline devient le premier secrĂ©taire en 1922, puis son seul maĂźtre aprĂšs l'Ă©limination de Trotski et de ses partisans en 1927. Il ordonne les premiĂšres grandes purges en 1933 emprisonnements, procĂšs rapides et assassinats des membres du parti considĂ©rĂ©s comme des opposants. 22 % des membres du parti sont expulsĂ©s. Staline s'entoure d'un personnel docile et soumis qui lui laisse la totalitĂ© du pouvoir, mĂȘme s'il se prĂ©sente toujours comme l'hĂ©ritier du marxisme-lĂ©ninisme. À partir de 1934, la Grande Terreur Ă©limine la majoritĂ© des membres qui ont adhĂ©rĂ© au parti avant propagande et les artistes cĂ©lĂšbrent le culte de Staline et l'idĂ©ologie communiste. Ce culte de la personnalitĂ©, propre aux rĂ©gimes totalitaires en gĂ©nĂ©ral, est relayĂ© par la presse, la radio, le cinĂ©ma, et les affiches Ă  la gloire de celui qui se prĂ©sente comme le petit pĂšre des peuples ». PoĂšme composĂ© en 1939 Ă  l'occasion du 60e anniversaire de Staline, et paru dans La Pravda, journal quotidien du Parti communiste d'Union soviĂ©tique. CLa terreur Ă©rigĂ©e en moyen de gouvernement Le gouvernement utilise la terreur pour rĂ©gner. Les mesures politiques rĂ©pressives sont trĂšs violentes. Trois grandes pĂ©riodes de rĂ©pression peuvent ĂȘtre distinguĂ©es la rĂ©pression contre les bourgeois dĂšs 1929, la rĂ©pression contre les cadres de l'État et du parti, et enfin la rĂ©pression touchant l'ensemble de la terreur stalinienne vise quatre catĂ©gories de la population les vieux compagnons » de LĂ©nine considĂ©rĂ©s comme des ennemis potentiels ; les cadres locaux parti, État ; la sociĂ©tĂ© civile ; les minoritĂ©s ethniques. Trois grandes Ă©tapes rĂ©pressives, qui touchent plus ou moins chacune de ces populations, peuvent ĂȘtre un premier temps, dĂšs 1929, la rĂ©pression s'abat sur les groupes sociaux hostiles », les bourgeois. Cette rĂ©pression touche aussi massivement la sociĂ©tĂ© rurale les koulaks et tous ceux qui s'opposent Ă  la collectivisation suppression de la propriĂ©tĂ© privĂ©e individuelle au profit de la collectivitĂ©, et ceux assimilĂ©s Ă  des koulaks sont attaquĂ©s. Entre 1930 et 1931, environ 30 000 personnes sont exĂ©cutĂ©es et 380 000 familles dĂ©portĂ©es, c'est-Ă -dire 1,8 million d'individus. On parle de un second temps, la rĂ©pression touche les cadres de l'État et du parti. Elle a pour objectif d'empĂȘcher que des cadres s'imposent contre l'État centralisateur. L'administration est particuliĂšrement touchĂ©e de 1928 Ă  1933, 305 500 ingĂ©nieurs et fonctionnaires sont Ă©liminĂ©s et remplacĂ©s par une nouvelle intelligentsia. Le parti communiste est Ă©galement touchĂ© entre 1933 et 1935, le tiers des cadres locaux sont exclus. L'Ă©limination de tous les opposants atteint son paroxysme lors de la Grande Terreur qui sĂ©vit de 1937 Ă  de Kirov en 1934, dont le commanditaire est Staline lui-mĂȘme, dĂ©clenche la purge contre tous les opposants staliniens. Kirov dirige le parti communiste Ă  LĂ©ningrad, il Ă©tait considĂ©rĂ© comme le dauphin et le rival de Staline. Les semaines qui suivent l'assassinat, des milliers d'habitants sont dĂ©portĂ©s et plus d'une centaine de terroristes » sont exĂ©cutĂ©s. Entre 1936 et 1938 ont lieu les procĂšs de Moscou des milliers de membres du parti sont exĂ©cutĂ©s Ă  la suite de procĂšs un troisiĂšme temps, la rĂ©pression touche l'ensemble de la sociĂ©tĂ©. La police politique NKVD devient un rouage du gouvernement. La Constitution de 1936 encourage la dĂ©lation. À partir de 1935, appartenir Ă  une minoritĂ© ethnique devient suffisant pour ĂȘtre arrĂȘtĂ©. Aux exĂ©cutions s'ajoutent les dĂ©portations, individuelles ou familiales. Les opposants au rĂ©gime sont envoyĂ©s massivement au Goulag camp de travail. TraquĂ©s par le NKVD, ils sont internĂ©s dans des camps situĂ©s en SibĂ©rie et au Kazakhstan. Ces camps sont gĂ©rĂ©s par l'administration centrale des camps », créée en 1934. Les conditions de vie effroyables et les mauvais traitements expliquent l'explosion du taux de mortalitĂ©. 15 millions de SoviĂ©tiques ont Ă©tĂ© victimes du rĂ©gime stalinien entre 1930 et 1953. DUne Ă©conomie dirigĂ©e par l'État planification et industrialisation L'Ă©conomie est dirigĂ©e par l'État. Staline dĂ©cide de rompre avec la NEP initiĂ©e par LĂ©nine. Il renforce le contrĂŽle de l'État sur l'Ă©conomie en nationalisant les derniĂšres entreprises privĂ©es, c'est la collectivisation totale. La planification est renforcĂ©e Ă  partir de 1929, les plans quinquennaux imposent des normes impĂ©ratives de production dans tous les secteurs de l' les campagnes, la collectivisation totale est dĂ©cidĂ©e dĂšs 1929. Les paysans sont regroupĂ©s dans des coopĂ©ratives, les kolkhozes, dans lesquelles la terre et les moyens de production sont mis en commun. Certains deviennent des salariĂ©s dans de grandes fermes d'État, les sovkhozes. Tous doivent livrer pour des prix dĂ©risoires leurs rĂ©coltes Ă  l'État qui les revend Ă  des prix plus Ă©levĂ©s pour financer l'industrialisation, sa vĂ©ritable prioritĂ©. Bilan du premier plan quinquennalStaline donne la prioritĂ© Ă  l'industrie lourde charbon, sidĂ©rurgie, armement, etc.. Il fait construire de gigantesques complexes industriels qui servent autant la propagande du rĂ©gime que le dĂ©veloppement de la production. Le stakhanovisme devient la norme. Ce terme est créé Ă  partir du nom de l'ouvrier Stakhanov, pour dĂ©signer l'effort pour battre les records de production. Cet ouvrier avait multipliĂ© par quatorze la norme journaliĂšre d'extraction du charbon. V. Moukhina, L'Ouvrier et la Kolkhozienne, 1937 IILe fascisme italien En 1919, Mussolini crĂ©e le parti des Faisceaux italiens de combat », un parti fasciste. Une violente dictature politique est bientĂŽt mise en place. Des mesures caractĂ©ristiques du fascisme sont bientĂŽt instaurĂ©es propagande, grands travaux, restriction des libertĂ©s, etc. ALa naissance d'un parti fasciste En 1919, Ă  Milan, le Duce, Benito Mussolini, crĂ©e les Faisceaux italiens de combat ». DĂšs 1920, Mussolini est suivi par une partie de la population et, en 1921, son mouvement devient le Parti national Ă  ses dĂ©buts de seulement 300 membres, le programme Faisceaux italiens de combat » est confus les revendications des Chemises noires membres du parti mĂȘlent critique du capitalisme, pacifisme et anarchisme. Il s'agit avant tout de rassembler les mĂ©contents de l' partir de 1920, les milieux industriels et militaires conservateurs commencent Ă  suivre Mussolini et son mouvement. Les Faisceaux incarnent alors l'ordre dans un pays agitĂ© par des mouvements rĂ©volutionnaires. Les squadre militants fascistes organisent des expĂ©ditions punitives contre ceux considĂ©rĂ©s comme des fauteurs de troubles partis de gauche, syndicats, etc.. En 1921, le mouvement devient le Parti national fasciste PNF qui a pour programme l'instauration d'un État fort et la dĂ©fense de l'ordre social. L'individu disparaĂźt, soumis Ă  l'État auquel il doit une obĂ©issance sans faille et Ă  un chef qui concentre tous les pouvoirs entre ses mains. Le fascisme est aussi nationaliste il s'agit de restaurer la grandeur et la puissance associĂ©es Ă  l'ancien Empire romain, par une conquĂȘte oĂč toute violence devient morale ». Le Fascisme doctrine, institutions BLa mise en place d'une dictature politique Mussolini devient chef du gouvernement en octobre 1922, Ă  la suite de la marche sur Rome » de 30 000 Chemises noires. Un mois plus tard, il obtient les pleins pouvoirs du Parlement et peut alors mettre sa dictature en place. Le rĂ©gime ne cesse de se durcir, de nombreuses mesures portent atteinte aux libertĂ©s fondamentales et des assassinats politiques ont 1925 et 1926, de nombreuses lois dites fascistissimes » entrent en vigueur. Elles font du PNF le parti unique, suppriment les libertĂ©s fondamentales, concentrent entre les mains de Mussolini tous les pouvoirs. La monarchie est maintenue Ă  titre 1929, les accords du Latran reconnaissent le pouvoir temporel du pape sur la CitĂ© du Vatican et lui accordent des indemnitĂ©s pour ses pertes territoriales de 1870. La lĂ©gitimitĂ© du rĂ©gime en sort renforcĂ©e et il ne cessera de se durcir, en particulier entre 1936 et 1939 suppression de la Chambre des dĂ©putĂ©s ; police secrĂšte ; dĂ©crets antisĂ©mites. Photographie montrant le dĂ©filĂ© des Chemises noires dans Rome en octobre 1922 Des assassinats politiques ont lieu. Ainsi, le dĂ©putĂ© socialiste Matteotti est assassinĂ© en 1924. CLes caractĂ©ristiques de l'Italie fasciste Le nouveau gouvernement entreprend une sĂ©rie de mesures qui transforment l'Italie politique nataliste, mesures Ă©conomiques visant Ă  l'autosuffisance, grands travaux et propagande sont mis en premiĂšre dĂ©cision pour promouvoir la grandeur du nouvel État est la mise en place d'une politique nataliste. En effet, une population nombreuse et une natalitĂ© forte sont la garantie d'un État prospĂšre et vigoureux. Dans un mĂȘme temps, l'Ă©migration est contrĂŽlĂ©e et les colonies africaines Libye, Éthiopie sont mises Ă  est mise en place, son but est l'autosuffisance nationale. L'État encadre strictement les rendements agricoles et industriels permettant de couvrir 100 % des besoins du pays en grands travaux sont lancĂ©s on construit des autoroutes et on embellit la capitale. La propagande et l'Ă©ducation permettent de contrĂŽler les esprits et de façonner un homme nouveau ». Croire, obĂ©ir, combattre » sont les nouvelles valeurs. Les Fils de la louve ou encore les Petites Italiennes encadrent la jeunesse dans des organisations formatĂ©es. La propagande touche toutes les catĂ©gories de la population et toutes les tranches d'Ăąge radio, cinĂ©ma, affiche, presse et art participent au culte de l'homme nouveau. La soumission des individus est moins poussĂ©e sous le fascisme italien que sous les rĂ©gimes stalinien et hitlĂ©rien. Un contre-pouvoir reste en place le roi, qui rĂ©voquera Mussolini en 1943 ; l'Église catholique, prĂ©sente dans les organisations de jeunesse. AprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale, l'Allemagne est humiliĂ©e et ruinĂ©e. Dans les annĂ©es 1930, Hitler, Ă  la tĂȘte du NSDAP, monte rapidement au pouvoir. La sociĂ©tĂ© allemande est embrigadĂ©e et encadrĂ©e par un pouvoir fort et totalitaire. Ce nouveau rĂ©gime se caractĂ©rise par un antisĂ©mitisme fort racisme envers les Juifs. Les Juifs sont trĂšs vite persĂ©cutĂ©s. AL'avĂšnement fulgurant du rĂ©gime hitlĂ©rien En Allemagne, pays durement touchĂ© par la crise Ă©conomique de 1929, l'avĂšnement du rĂ©gime hitlĂ©rien est trĂšs rapide. En quelques annĂ©es, Hitler et son parti, le NSDAP, instaurent un rĂ©gime autoritaire et Allemagne, la crise Ă©conomique de 1929 dĂ©stabilise la rĂ©publique de Weimar. Dans les esprits nationalistes, la rĂ©publique de Weimar est associĂ©e Ă  la dĂ©faite de la PremiĂšre Guerre mondiale et au traitĂ© de Versailles, humiliant pour les Allemands. L'arrivĂ©e au pouvoir des nazis est trĂšs rapide le 30 janvier 1933, Hitler est appelĂ© Ă  la chancellerie par le prĂ©sident Hindenburg. DĂ©bute alors la mise au pas » Gleichschaltung de l'Allemagne. Les libertĂ©s fondamentales sont suspendues et le Reichstag est incendiĂ© dans la nuit du 27 au 28 fĂ©vrier parti communiste sert de bouc Ă©missaire et est alors dĂ©clarĂ© hors la loi. Le NSDAP devient l'unique parti autorisĂ©. Hitler s'affirme et, dans la nuit du 30 juin 1934 la Nuit des longs couteaux, il Ă©limine les chefs de la Sturmabteilung les SA, organisation paramilitaire du NSDAP, qui exigent une rĂ©volution sociale. Il est alors seul au pouvoir avec ses partisans. L'État est organisĂ© selon le FĂŒhrerprinzip, c'est-Ă -dire le pouvoir suprĂȘme du chef. Hitler fascine les foules et en profite pour centraliser l'ensemble des pouvoirs entre ses mains. Comme en URSS et en Italie, la violence fait partie intĂ©grante des mĂ©thodes du rĂ©gime pour se consolider Les SS de Himmler haut dignitaire du parti nazi font rĂ©gner la terreur. La police secrĂšte, la Gestapo, banalise le recours Ă  la torture et au meurtre. Les opposants sont systĂ©matiquement pourchassĂ©s et peuvent ĂȘtre envoyĂ©s dans des camps de concentration. Le premier camp de concentration ouvre Ă  Dachau en 1933. BUne sociĂ©tĂ© embrigadĂ©e et encadrĂ©e Sous Hitler, l'Ă©conomie est dirigĂ©e par l'État, des travaux sont entrepris et le rĂ©armement du pays commence l'Allemagne doit paraĂźtre grande. La sociĂ©tĂ© est strictement encadrĂ©e et embrigadĂ©e, la propagande est utilisĂ©e et la culture est est dirigĂ©e par l'État qui vise l'autarcie. L'autarcie est encouragĂ©e comme dans l'Italie fasciste le IIIe Reich État allemand sous Hitler doit se suffire Ă  lui-mĂȘme. Le chĂŽmage diminue de façon spectaculaire, ce qui permet au parti nazi de s'attirer le soutien d'une grande partie de la population. L'Allemagne passe de 5,5 millions de chĂŽmeurs en 1932 Ă  moins de 500 000 en 1938. DĂšs 1933, Hitler lance un programme de grands travaux orientĂ© vers la mise en place d'un rĂ©seau routier moderne. À partir de 1934, il entreprend le rĂ©armement du pays afin de prĂ©parer la guerre. Hitler veut Ă©tendre son pouvoir et promet aux Allemands un grand population est strictement encadrĂ©e. La jeunesse est embrigadĂ©e dans la Hitlerjugend. Chaque Ă©tape de la vie est contrĂŽlĂ©e loisir, travail, etc.. Goebbels, ministre de la propagande hitlĂ©rienne, gĂšre la communication via les mĂ©dias disponibles, utilisant surtout la radio. Il organise de grands Ă©vĂ©nements-spectacles Ă  la gloire du FĂŒhrer. La culture est considĂ©rĂ©e comme dangereuse on Ă©tablit des listes de livres prohibĂ©s et on organise des autodafĂ©s. L'art moderne, jugĂ© dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© » est remplacĂ© par un art officiel promouvant les valeurs nazies. La nouvelle devise du pays est Ein Reich, Ein Volk, Ein FĂŒhrer », Un Empire, un Peuple, un Chef ». CUn rĂ©gime raciste et antisĂ©mite Le rĂ©gime nazi est raciste pour les nazis, il existe diffĂ©rentes races parmi les humains. Pour Hitler, seule la race aryenne, race des seigneurs », est digne de dominer le monde. Il considĂšre les Juifs comme une race infĂ©rieure. De nombreuses lois contre les Juifs sont instaurĂ©es dĂšs l'arrivĂ©e au pouvoir d'Hitler, et la communautĂ© juive est Mein Kampf, Hitler dĂ©veloppe ses thĂ©ories racistes en Ă©tablissant une hiĂ©rarchie entre les races dites supĂ©rieures » Germains » ou Aryens » et infĂ©rieures » Slaves, Noirs et surtout Juifs. Cette haine de l'autre est entretenue par les nazis dans leur dĂ©sir de conquĂȘte de l' espace vital » allemand. Hitler lĂ©gitime ainsi l'extension de l'Allemagne vers l'est aux dĂ©pens des Slaves et des populations juives. L'antisĂ©mitisme devient une politique d'État Ă  partir de 1933 et les Juifs sont progressivement exclus de la sociĂ©tĂ© allemande. En 1935, les lois de Nuremberg leur enlĂšvent tous droits civiques, interdisent les mariages entre Juifs et Aryens, ainsi que l'accĂšs des Juifs aux lieux 9 au 10 novembre 1938, la Nuit de cristal Kristallnacht laisse libre cours Ă  un dĂ©chaĂźnement de violence extrĂȘme envers les Juifs en Allemagne, en Autriche annexĂ©e par les Allemands et dans la rĂ©gion des SudĂštes occupĂ©e par les troupes allemandes. Cet Ă©vĂ©nement tire son nom des dĂ©bris de verre retrouvĂ©s dans les rues aprĂšs le vandalisme et les destructions de commerces, synagogues et foyers juifs. Le bilan de la Nuit de cristal est d'environ 100 morts et 30 000 dĂ©portations dans des camps de fonctionnaires du parti nazi, les membres de la SA et les Jeunesses hitlĂ©riennes saccagent, pillent, frappent, tuent et arrĂȘtent en masse des milliers de Juifs sans justification. C'est la premiĂšre fois que cela se produit Ă  cette Ă©chelle. C'est le dĂ©but d'une accĂ©lĂ©ration des persĂ©cutions. Le gouvernement allemand ne veut pas assumer le coĂ»t des dĂ©gradations et accuse les Juifs eux-mĂȘmes de la responsabilitĂ© de la Nuit de cristal. Les Juifs allemands doivent payer une amende d'un milliard de Reichsmarks soit 400 millions de dollars au taux de change de 1938. L'État confisque Ă©galement toutes les indemnisations des assurances qui auraient dĂ» ĂȘtre versĂ©es aux Juifs, dont les habitations ou les Ă©tablissements avaient Ă©tĂ© pillĂ©s ou dĂ©truits.
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 Staline est trop brutal et ce dĂ©faut, parfaitement tolĂ©rable dans notre milieu et dans les relations entre nous les communistes, ne l’est plus dans les fonctions de SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral. Je propose donc aux camarades d’étudier un moyen pour dĂ©mettre Staline de ce poste et pour nommer Ă  sa place un autre homme qui serait plus tolĂ©rant, plus loyal, plus poli et plus attentif envers les camardes, d ’humeur moins capricieuse, etc. Ces traits peuvent sembler n’ĂȘtre qu’un infime dĂ©tail. Mais Ă  mon sens, ce n’est pas un dĂ©tail ou bien c’en est un qui peut prendre une importance dĂ©cisive. » Staline et Trotski sont les hĂ©ritiers potentiels de LĂ©nine 2. De qui LĂ©nine se mĂ©fie-t-il le plus, et pourquoi ? ‱ qui se mĂ©fie de Staline, car ‱ Depuis 1922, il est trĂšs puissant SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du PCUS; ‱ - il est brutal, intolĂ©rant, capricieux, ni loyal ni poli. 3. Conclusion de LĂ©nine ? Pour LĂ©nine, il faut dĂ©mettre Staline de son posteB. La conquĂȘte du pouvoir par StalineComment Staline fait disparaĂźtre jusqu'au souvenir de ses ennemis.... En haut Ă  gauche un clichĂ© pris en 1926 avec de gauche Ă  droite Antipov, Staline, Kirov Chvernik et Akoulev. Puis les versions successives du mĂȘme clichĂ© retouchĂ© dates non prĂ©cisĂ©es. Enfin sur la derniĂšre version il ne reste plus que Staline... Les autres disparaissent au fur et Ă  mesure des arrestations ordonnĂ©es par StalineLa compĂ©tition pour la succession de LĂ©nine aboutit Ă  la victoire de Staline qui Ă©limine tous ses adversaires et notamment Trotski qui est banni de l’URSS en 1929 assassinĂ© au Mexique en 1940 sur ordre de Staline dĂšs 1928, il se retrouve seul Ă  la tĂȘte de l’URSS Union des RĂ©publique socialistes soviĂ©tiques créée en 1922 .Le prolĂ©tariat, qui dĂ©file de gauche LĂ©nine Ă  droite Staline, est la base du rĂ©gime Staline s’appuie sur le peuple porte des banniĂšres soutenant la politique de Staline continuant celle de LĂ©nine Oui, bonjour Ă  la force magnifique du prolĂ©tariat rĂ©volutionnaire mondial ! Camarade Staline » Oui, bonjour au parti lĂ©niniste victorieux ! » DĂ©tail 3 que voit-on ? I. Une Ă©conomie contrĂŽlĂ©e par l’EtatA. Faire de l’URSS une puissance industrielle La tĂąche essentielle du plan quinquennal Ă©tait de faire passer notre pays de sa technique arriĂ©rĂ©e Ă  une technique nouvelle, moderne.... de transformer l' de pays agricole et dĂ©bile... en un pays industriel et puissant, de passer de la petite Ă©conomie rurale morcelĂ©e sur la voie de la grande Ă©conomie collectivisĂ©e, d'Ă©liminer complĂštement les Ă©lĂ©ments capitalistes et de crĂ©er une base Ă©conomique pour la construction d'une sociĂ©tĂ© socialiste... Quel Ă©tait le maillon essentiel du plan quinquennal ? C'Ă©tait l'industrie lourde. Car l'industrie lourde peut reconstruire et mettre sur pied et l'industrie dans son ensemble, et les transports, et l'agriculture. C'est donc par elle qu'il fallait commencer. » J. Staline, Doctrine de l' 1938 Quels sont les objectifs de la politique Ă©conomique de Staline ? Les objectifs de la politique Ă©conomique stalinienne sont - transformer l ’URSS en puissance industrielle, - en dĂ©veloppant d’abord l’industrie lourde; - en collectivisant et modernisant l’agriculture; Pour cela, il rompt avec la NEP Nouvelle Politique Economique qui est un retour limitĂ© au capitalisme de quel moyen atteindre ces objectifs ? Dans ce but, depuis 1928, le PCUS fixe des plans quinquennaux = tous les 5 ans 1. Qu’est-ce que le Plan ? LePlan quinquennal L ’usine de Noguinsk devait fournir une grande partie des cinquante millions de disques des phonographes annoncĂ©s au programme de 1935, soit 4 000 000, dont elle n ’a pu fournir que 1 992 000. En 1936, durant le premier trimestre, la production n’a Ă©tĂ© que de 49,8% du chiffre prĂ©vu par le plan; durant le deuxiĂšme trimestre, de 32,8% et seulement de 26% pour le troisiĂšme. » A. Gide, Retouches Ă  mon retour de l ’URSS, Gallimard, 1937. Le Plan est un texte, Ă©tabli par le PCUS pour 5 ans, qui fixe les objectifs de production que chaque entreprise nationalisĂ©e propriĂ©tĂ© de l ’État doit obligatoirement atteindre. 2. Les objectifs sont-ils atteints ? Mais les chiffres sont trop difficiles Ă  atteindre. Donc il y a des sanctions pour les ouvriers la dĂ©portation, et les rĂ©sultats de production sont truquĂ©s. MalgrĂ© cela, l’URSS devient la 2de puissance industrielle La collectivisation de l’agriculture au service de l’industrialisation Je veux parler du tournant radical opĂ©rĂ© dans le dĂ©veloppement de notre agriculture, allant de la petite Ă©conomie individuelle arriĂ©rĂ©e Ă  la grande agriculture collective avancĂ©e, au travail de la terre en commun, aux stations de machines et tracteurs, aux kolkhozes basĂ©s sur la technique moderne, enfin aux sovkhozes gĂ©ants pourvus de centaines de tracteurs et de moissonneuses-batteuses. La rĂ©alisation du parti, ici, c ’est que, dans nombre de rĂ©gions, nous avons rĂ©ussi Ă  dĂ©tourner les masses paysannes de l’ancienne voie capitaliste de dĂ©veloppement vers la voie socialiste de dĂ©veloppement, qui Ă©vince les richards capitalistes 
 afin de leur permettre de se tirer de la misĂšre et de leur asservissement au koulak, et de s ’engager sur la voie
 du travail collectif de la terre. » Staline, discours du 7 novembre 1929. 1. Qu’est-ce que la collectivisation ? La collectivisation est le passage de la propriĂ©tĂ© individuelle privĂ©e Ă  la propriĂ©tĂ© collective d’État des terres et du matĂ©riel agricole. 2. Sous quelles formes ? L’Etat encourage - la mĂ©canisation avec des stations de matĂ©riels agricoles; - la crĂ©ation de kolkhozes et de sovkhozes. Kolkhoze ferme oĂč la terre, les outils, les machines, le bĂ©tail sont mis en commun par les paysans. Sovkhoze ferme d’État oĂč les paysans sont salariĂ©s. 3. Qui s’oppose Ă  cette politique ? Les richards capitalistes » sont les koulaks paysans riches qui refusent la collectivise les terres afin - que l’Etat possĂšde les terres et donc les rĂ©coltes celles-ci sont vendues Ă  l’étranger pour financer son premier plan quinquennal -de nourrir les villes et les ouvriers qui sont le soutien du pouvoir stalinien, - d’assurer son pouvoir politique sur les paysans, jugĂ©s trop indĂ©pendants et pas assez collectivisation forcĂ©e des campagnes Terres appartenant aux nobles Avant 1917 Terres appartenant aux paysans AnnĂ©es 1930 Terres collectivisĂ©es par le kolkhoze Prairies communautaires II. La terreur stalinienneA. La mise au pas des campagnesQu’entraĂźne la collectivisation des terres ? TEXTE 1 PHOTO TEXTE 2 L’Etat mĂšne une DÉKOULAKISATION, c’est-Ă -dire la dĂ©portation au goulag ou la liquidation des koulaks = paysans aisĂ©s et en fait de tous les paysans qui rĂ©sistent Ă  la collectivisation en dĂ©truisant rĂ©coltes et outils, en abattant le bĂ©tail. Cette politique qui entraĂźne des rĂ©voltes et une chute de la production, Ă  l’origine de la grande famine de 1932-33 entre 2 et 5 millions de morts.B. La Grande Terreur4 fĂ©vrier 1938 au matin. Visite de M. A. Avinova. N. N. a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© pour la deuxiĂšme fois - cela fait deux mois qu ’il est emprisonnĂ©. Elle n’arrive pas Ă  savoir oĂč il se trouve. Outre les prisons connues, il y en a de clandestines il y en a plus de vingt par quartier. 
 14 fĂ©vrier 1938 au matin 
 Les arrestations se poursuivent - aucune accalmie. Les arrestations ne cessent pas dans les milieux militaires. L’acadĂ©mie militaire pendant un temps n’avait plus ni professeurs, ni auditeurs. » Journal de Vladimir Vernadski, in C. Groussef, Moscou 1918-1941. De l ’homme nouveau » au bonheur totalitaire., Éditions Autrement, 1993. Les procĂšs de Moscou De 1936 Ă  1938, la police politique GuĂ©pĂ©ou puis NKVD de Staline purgea le parti et l ’armĂ©e se dĂ©roulĂšrent Ă  Moscou 3 procĂšs oĂč furent, aprĂšs torture, jugĂ©s et condamnĂ©s 54 personnes. La plupart furent fusillĂ©es. Parmi elles des vĂ©tĂ©rans du parti bolchevik, compagnons de LĂ©nine, des anciens oppositionnels de diverses tendances et des agents provocateurs. Tous avouĂšrent des crimes impensables et rĂ©clamĂšrent le chĂątiment le plus sĂ©vĂšre qui leur fut gĂ©nĂ©reusement octroyĂ©. Ces procĂšs furent publics et largement couverts par la presse et les diplomates 1936 Ă  1938, lors des procĂšs de Moscou, d’anciens cadres du Parti communiste compagnons de LĂ©nine, 
 sont jugĂ©s et exĂ©cutĂ©s pour leur opposition Ă  la toute puissance de Staline. De plus , la population est surveillĂ©e en permanence par la police politique NKVD qui encourage mĂȘme la dĂ©nonciation. C. Le GoulagDes millions de personnes furent dĂ©portĂ©es dans un ensemble de camps de concentration le goulag. Construction du canal mer Baltique - mer Blanche, les opposants sont Ă©liminĂ©s. Le Parti organise leur dĂ©portation et leur enfermement dans des camps goulag pour les isoler du reste de la population. On y meurt au travail, de malnutrition, de froid, de mauvais traitements. Les droits humains sont bafouĂ©s, les libertĂ©s individuelles ne sont pas respectĂ©es. III. La dictature A. Un chef unique, un seul partiÔ Grand Staline, ĂŽ chef des peuples, Toi qui fais naĂźtre l ’homme Toi qui fĂ©condes la terre Toi qui rajeunis les siĂšcles Toi qui fais fleurir le printemps Toi qui fais vibrer les cordes musicales Tu es la fleur de mon printemps Un soleil reflĂ©tĂ© par des millions de cƓurs humains. » Rashimov, poĂšme publiĂ© dans le quotidien Pravda, 28 aoĂ»t 1936. Un ĂȘtre exceptionnel Le petit pĂšre des peuples » on peut lire GrĂące Ă  notre bien-aimĂ© Staline, nos enfants grandissent dans la joie et la prospĂ©ritĂ© » Le chef Ă  la barre du vaisseau URSS, 1939 Le guide dans les rues, 7/11/1937Staline est Ă  la tĂȘte du PCUS parti communiste de l’Union SoviĂ©tique, parti unique car tous les autres partis politiques sont interdits et Ă©liminĂ©s. Il est le vĂ©ritable maĂźtre du pays. Pour asseoir son pouvoir, il organise le culte de sa personnalitĂ©. Il apparaĂźt comme - un ĂȘtre exceptionnel - le petit pĂšre des peuples » - le chef et le guide de l’URSS Culte de la personnalitĂ© adoration d’un chef comme un dieu par les moyens de la propagande affiches, journaux, tableaux, cinĂ©ma, radio
B. L’embrigadement de la sociĂ©tĂ© Pourquoi sont-ils si enthousiastes ? me demandai-je. Ils sont pauvrement vĂȘtus. Ils ne sont mĂȘme pas bien nourris. Tous ont l’air affamĂ©s 
 Je songe Ă  la mĂ©thode communiste s ’emparer des enfants dĂšs la crĂšche, les suivre dans les jardins d’enfants puis Ă  l’école, les enrĂŽler ensuite dans les Pionniers et les jeunes komsomols. Toujours les tenir en main par une propagande incessante ! La propagande ! La propagande ! Par la TSF, le film, l ’image, l ’affiche, le manuel, elle les poursuit partout. » Walter Citrine, À la recherche de la vĂ©ritĂ© en Russie, 1937. Comment la sociĂ©tĂ© est-elle encadrĂ©e ? Les individus sont modelĂ©s dĂšs l’enfance, Ă  l’école et dans des organisations de jeunesse pour en faire de bons communistes. La population est embrigadĂ©e. La propagande utilise tous les mĂ©dias radio, cinĂ©ma, affiches, littĂ©rature, arts. Propagande Il suffit de voir les foules d ’acheteurs qui entrent dans les magasins et qui en ressortent avec des sacs pleins de produits les plus variĂ©s, avec des boites de gĂąteaux et de friandises ! Notre industrie alimentaire a Ă©tĂ© organisĂ©e de telle maniĂšre, grĂące Ă  l ’immense et gĂ©niale attention du camarade Staline, qu ’elle donne au peuple les produits les plus nourrissants, les plus hygiĂ©niques et les meilleurs. » Pravda, 2 aoĂ»t 1936 25 janvier 1938 au matin. À Moscou, les produits alimentaires manquent. InquiĂ©tude et perplexitĂ©. Il n ’y a pas toujours du beurre, du poisson, de la semoule. Le pain noir est de mauvaise qualitĂ©. Le hareng a disparu. Les mĂ©nagĂšres s ’émeuvent et se plaingnent de plus en plus. » Journal de Vladimir Vernadski Comment la presse est-elle utilisĂ©e par l’Etat ? Dans quel but ? La presse est censurĂ©e afin de contrĂŽler la vie et les pensĂ©es de tous les membres de la sociĂ©tĂ©, pour forger un homme nouveau ». D’autres exemples de propagande les parades militaires ou sportives Anniversaire de la RĂ©volution d ’Octobre Ă  Leningrad en 1938 Grande parade de la jeunesse soviĂ©tique sur la place Rouge Ă  Moscou, 1935Un exemple de propagande le stakhanovisme le mineur Stakhanov aurait extrait en un jour 14 fois plus de charbon qu’un ouvrier ordinaire afin d’encourager tous les travailleurs Ă  produire davantage pour construire plus vite la sociĂ©tĂ© communiste. La propagande est donc l’action menĂ©e sur les individus pour les convaincre d’une idĂ©e supĂ©rioritĂ© du communisme.Conclusion Le bilan de la terreur dans l ’URSS de Staline au total 10 Ă  15 millions de morts de la crĂ©ation de l ’URSS Ă  la mort de Staline en 1953QU’EST-CE QU’UN REGIME TOTALITAIRE? URSS de Staline Un chef Staline 1928-1953, petit pĂšre des peuples » Un parti le Parti communiste Un chef concentre les pouvoirs culte de sa personnalitĂ© Un parti unique Une dictature pouvoirs concentrĂ©s Affiches, cinĂ©ma, peinture, sculpture, grandes cĂ©rĂ©monies, journaux, livres 
pour former le bon communiste Utilisation de la propagande VolontĂ© de former un homme nouveau Une population embrigadĂ©e esprits contrĂŽlĂ©s -Ennemis = koulaks, opposants Ă  Staline 
 -NKVD = police politique -Goulag = camps de travail Des ennemis ou opposants poursuivis par la police politique, emprisonnĂ©s et Ă©liminĂ©s Une population surveillĂ©e Collectivisation, kolkhozes, nationalisation des entreprises, planification. Une Ă©conomie contrĂŽlĂ©e L’Etat dĂ©cide de la politique Ă©conomiqueLe drapeau rouge avec les symboles de l’URSS nĂ©e en 1922 - a la faucille = les paysans - b le marteau = les ouvriers - c sur un globe = la rĂ©volution universelle, - d des gerbes de blĂ© = la richesse - e un soleil levant = la naissance d’un nouveau monde - f l’étoile = l’ArmĂ©e Rouge Retour affiche La collectivisation vĂ©cue par les paysans en 1932 Chaque nuit, tout le monde devait tout abattre et l’on abattait tout bƓufs, moutons, porcs, mĂȘme les vaches. Celliers et hangars regorgeaient de viande. Il courait des bruits sinistres Il faut abattre, c’est plus Ă  nous ! ». Abattez vite, on va tout nous confisquez! ». Et l’on abattait. On s’empiffrait. Razmiotinov dĂ©barqua avec un groupe chez Damaskov au moment du dĂ©jeuner. Citoyen, on t’expulse de chez toi, avec confiscation de tes biens et de ton troupeau ». Damaskov se leva, jeta sa cuillĂšre Pourquoi on me fait ça! » On t’anĂ©antit comme classe » Classe des Koulaks paysans aisĂ©s MikhaĂŻl Cholokhov, Terres dĂ©chiffrĂ©s, 1932 La grande famine organisĂ©e en Ukraine en 1932-1933.
Latypologie la plus couramment utilisĂ©e aujourd’hui distingue trois formes de gouvernement :. la forme totalitaire, la forme autoritaire, et la forme dĂ©mocratique. Le problĂšme du rapport aux valeurs, rencontrĂ© dans les anciennes typologies, reste toujours d’actualitĂ© : sur les trois formes Ă©voquĂ©es, les deux premiĂšres sont connotĂ©es nĂ©gativement et la dĂ©mocratie est connotĂ©e
pancrinol Verified answer rĂ©gime totalitaire se caractĂ©rise par la confiscation des libertĂ©s individuelles et de tous les pouvoirs au profit d'un seul individu qui justifie son comportement au nom d'un nationalisme ou d'une idĂ©ologie. Staline et Hitler sont des dictateurs, cela signifie que tous les pouvoirs, des pouvoirs absolus, sont concentrĂ©s dans leurs seules mains. En rĂ©alitĂ©, ils peuvent tout se permettre, ou Ă  peu prĂšs. DĂšs lors, ils vont contrĂŽler la vie politique et Ă©conomique de leurs pays. Staline et Hitler sont des ennemis mortels car ils dĂ©fendent des idĂ©es totalement opposĂ©es, au communisme collectiviste du premier s'oppose le racisme aryen et nationaliste du second. Staline et Hitler sont des ennemis mortels car ils dĂ©fendent des idĂ©es totalement opposĂ©es, au communisme collectiviste du premier s'oppose le racisme aryen et nationaliste du second. Pour Staline, ce qui compte c'est d'imposer le communisme Ă  l'URSS puis de l'exporter Ă  travers le monde entier. Pour Hitler, les Slaves sont des ĂȘtres infĂ©rieurs, potentiellement dangereux pour l'Allemagne, ils doivent ĂȘtre Ă©liminĂ©s. Ce qui compte pour lui c'est la domination mondiale par la race aryenne. NĂ©anmoins, pour imposer leurs vues, ils utilisent pratiquement les mĂȘmes moyens - Les opposants sont Ă©liminĂ©s sans pitiĂ©. - On dĂ©veloppe le culte de la personnalitĂ© du dictateur qui apparaĂźt comme l'ĂȘtre providentiel, le sauveur, celui qui sait..... - De gigantesques rassemblements sont organisĂ©s pour voir, Ă©couter et acclamer le dictateur. - La police d'Etat contrĂŽle la vie sociale et Ă©limine les oppositions. - Les jeunes sont fanatisĂ©s. - Une propagande agressive et mensongĂšre galvanise la population. - Les intellectuels, savants, artistes, enseignants, journalistes.... sont surveillĂ©s et rĂ©cupĂ©rĂ©s par le rĂ©gime. - De grands plans de production, de grands projets sont menĂ©s Ă  terme par n'importe quels moyens car la vie et la dignitĂ© humaine ont Ă©tĂ© confisquĂ©es au profit de l'idĂ©ologie et de l'Etat. - Des camps de concentration, d'extermination, des goulags... sont créés pour y rassembler ceux qui ont osĂ© contester le rĂ©gime. - Les dictateurs et leurs doctrines se maintiennent au pouvoir uniquement par la terreur qu'ils inspirent. - La brutalitĂ© des politiques appliquĂ©es par ces deux dictateurs a causĂ© la guerre et la mort de millions de personnes. J'espĂšre avoir pu t'aider. Le17 dĂ©cembre 2011 s’est Ă©teint le « Cher Dirigeant » Kim Jong-il, dont le pĂšre Kim Il-sung fut le « Grand Leader » et fondateur de la RĂ©publique populaire dĂ©mocratique de CorĂ©e (RPDC). L'intensitĂ© de la propagande et la politique d’auto-isolement du pays en font un rĂ©gime encore plus totalitaire que ne l’étaient les rĂ©gimes totalitaires europĂ©ens.
Comment associer terreur et bonheur ? Bernard BruneteauHistorien des idĂ©es, professeur Ă©mĂ©rite de science politique Ă  l’universitĂ© de Rennes-I, Bernard Bruneteau est spĂ©cialiste des totalitarismes et a publiĂ© notamment Les totalitarismes A. Colin, 2014, GĂ©nocides- Usages et mĂ©susages d’un concept CNRS, 2019 et L’Âge totalitaire – IdĂ©es reçues sur le totalitarisme Le Cavalier Bleu, 2017. s’intĂ©resse dans cet ouvrage Ă  l’injonction du bonheur comme technique disciplinaire » et non plus uniquement Ă  l’étude du totalitarisme par le seul prisme de la terreur, comme l’ont fait de trĂšs nombreux historiens notamment depuis l’incontournable Origines du totalitarisme » d’H. Arendt. Si les rĂ©gimes totalitaires sont indissociables de l’usage de la terreur, ils ne peuvent toutefois exister sans la mobilisation d’une large base sociale Ă©prise de reconnaissance », chez qui la promesse de l’appartenance Ă  une communautĂ© Ă©galitaire la Volksgemeinschaft » en Allemagne, d’une mission modernisatrice, de sĂ©curitĂ© et de protection a suscitĂ© une forte adhĂ©sion. L’auteur rassemble dans cette Ă©tude le rĂ©gime stalinien et le TroisiĂšme Reich qui professent tous deux une vision du monde eschatologique, face Ă  des sociĂ©tĂ©s en quĂȘte de sens et de retour Ă  l’ordre. Promettre – dans l’attente du Millenium Sont ici rassemblĂ©es les deux idĂ©ologies dans leur rapport Ă  la modernitĂ© dĂ©mocratique libĂ©rale qui promet depuis le XIXe s. une Ă©galitĂ© des conditions . Leur critique de cette derniĂšre diffĂšre mais on y retrouve une mĂȘme affirmation de religion politique, promettant aux masses un avenir assurĂ© et forcĂ©ment meilleur. L’auteur convoque aussi bien Hannah Arendt que John Meynard Keynes ou encore Raymond Aron dans cette explication Keynes voyant en LĂ©nine un autre Mahomet oĂč les rĂ©fĂ©rences communes Ă  la religion abondent en effet cĂ©rĂ©monies et rites, idolĂątrie de l’Etat incarnĂ© dans un Chef infaillible et tout-puissant, rĂ©demption, purification
. A l’instar des religions, les idĂ©ologies des rĂ©gimes totalitaires veulent donner aux hommes une clĂ© de comprĂ©hension de l’histoire, du temps prĂ©sent et de l’avenir en prescrivant un remĂšde dĂ©finitif au mal qui ronge la sociĂ©tĂ© . Paradoxalement, leurs adeptes se rĂ©clament de projets laĂŻques voire antireligieux et font parfois revivre le paganisme dans le cas du nationalisme au service d’un mythe de la rĂ©gĂ©nĂ©ration . L’homme moderne sera chargĂ© de rebĂątir sur les ruines de l’ancien monde la PremiĂšre Guerre mondiale jouant un rĂŽle majeur dans cet effondrement, accomplissant ainsi une prophĂ©tie millĂ©nariste. Bernard Bruneteau distingue cependant la nostalgie du paradis perdu inhĂ©rente au nazisme du paradis futur promis par le communisme. Les nombreuses recherches menĂ©es par l’auteur vont puiser aux sources idĂ©ologiques des rĂ©gimes totalitaires philosophes de la fin du XIXĂš et du dĂ©but du XXĂš siĂšcles, historiens contemporains des Ă©vĂ©nements ou plus rĂ©cents afin d’étayer cette comparaison entre nazisme et communisme. Age d’or passĂ© ou futur sont ainsi les deux faces des idĂ©aux millĂ©naristes Ă  l’oeuvre dans l’Entre-Deux-Guerres mais reposant sur des socles plus anciens datant principalement du XIXe siĂšcle nationalisme völkisch et figure emblĂ©matique de Wagner pour les nazis, marxisme pour les communistes. Selon Bernard Bruneteau, quatre grands moments structurent ces rĂ©cits rĂ©vĂ©lation du mal aliĂ©nation capitaliste/chaos racial, dualisme eschatologique classe ou race Ă©lue / ennemi Ă©ternel, capitaliste ou Juif, transition apocalyptique guerre impĂ©rialiste, rĂ©volution libĂ©ratrice / dĂ©litement de la nation, messie sauveur, millĂ©nium imminent sociĂ©tĂ© communiste sans classe et sans Etat / communautĂ© du peuple Ă©galitaire et fraternelle . Etonnamment, le rejet de la modernitĂ© et la vĂ©nĂ©ration du passĂ© forcĂ©ment glorieux s’accompagnent d’une fascination pour certaines formes de modernismes industrialisation, nouvelles techniques et l’idĂ©e d’une nouvelle civilisation Ă  bĂątir par les tenants du nazisme comme du communisme. Promouvoir – les bĂ©nĂ©ficiaires du totalitarisme en acte L’inclusion est allĂ©e de pair avec l’exclusion » la persĂ©cution de groupes d’individus s’est accompagnĂ©e de la mobilisation consciente d’une partie de la population, dans le communisme comme dans le nazisme, Ă  qui de nouvelles opportunitĂ©s ont Ă©tĂ© offertes. L’historienne autrichienne Lucie Vargas Rosa Stern identifie dĂšs 1937 trois piliers du rĂ©gime nazi transposables au communisme selon Bernard Bruneteau le noyau des premiers fanatiques, casĂ©s puis relativement marginalisĂ©s dans l’administration et le parti » ; le cercle des nouveaux fanatiques promus par les organisations satellites » et enfin les spĂ©cialistes , Ă  qui le rĂ©gime confie les tĂąches d’organisation » L. Vargas, La genĂšse du national-socialisme. Notes d’histoire sociale », Annales d’histoire Ă©conomique et sociale, nov. 1937. L’auteur identifie ces derniers comme une nouvelle classe » qui saisit sa chance d’obtenir du rĂ©gime une ascension sociale et des avantages notamment matĂ©riels mais Ă©galement symboliques, et ce aussi bien en URSS que sous le TroisiĂšme Reich. La promotion Ă©clair d’un NikolaĂŻ Iejov ouvrier Ă  11 ans, devenu chef du NKVD en 1937 aprĂšs une carriĂšre mĂ©tĂ©oritique » puis exĂ©cutĂ© en 1940 sur ordre de Staline n’est toutefois pas reprĂ©sentative du destin de la vague de promus des annĂ©es 1930 et l’enracinement du pouvoir bolchĂ©vique ne s’explique pas seulement par la machine totalitaire terroriste mais par la crĂ©ation d’une nouvelle classe de bĂ©nĂ©ficiaires voyant dans le rĂ©gime stalinien son propre Etat » Merle Fainsod, Smolensk Ă  l’heure de Staline, Fayard, 1967. L’explosion des effectifs du NSDAP de 130 000 membres en 1929 Ă  5,4 millions en 1939 suit la mĂȘme logique. L’embauche en grand nombre de fonctionnaires et de cadres territoriaux pour encadrer les diffĂ©rents organismes nouvellement créés aide sociale, organisations de jeunesse, service du travail etc
 est une immense opportunitĂ© pour les petits employĂ©s du privĂ© ou petits fonctionnaires publics , qui adhĂšrent en masse au parti nazi dĂšs 1933. Autre personnage central de la propagande totalitaire l’ingĂ©nieur, idĂ©alisĂ© et capable de rĂ©aliser l’impossible avec des machines dignes d’un scĂ©nario de science-fiction. La seule diffĂ©rence rĂ©side dans la trĂšs faible proportion d’ingĂ©nieurs qualifiĂ©s dont dispose l’URSS Ă  ses dĂ©buts, contrairement Ă  l’Allemagne qui a connu une trĂšs forte et prĂ©coce industrialisation. Il faut donc former massivement cette nouvelle Ă©lite, celle qui mettra en Ɠuvre les fameux plans ». Leonid Brejnev, pour ne citer que lui, dĂ©bute sa carriĂšre comme ouvrier mĂ©tallurgiste avant de devenir ingĂ©nieur en 1935 grĂące Ă  la formation proposĂ©e par le rĂ©gime. C’est cette gĂ©nĂ©ration qui occupe les postes stratĂ©giques trente ans plus tard, aprĂšs avoir profitĂ© de la discrimination positive et aussi des grandes purges. Tous ne connaissent pas un sort aussi heureux AndreĂŻ Tupolev a conçu ses avions, rappelle Bernard Bruneteau, dans un bureau d’études-prison. La mĂȘme place d’honneur est accordĂ©e aux ingĂ©nieurs du TroisiĂšme Reich, en majoritĂ© plutĂŽt favorables au nouveau rĂ©gime et Ă  la modernitĂ© qu’il propose. Des martyrs » du putsch de 1923 aux plus grands noms de l’industrie des annĂ©es 1930 Ferdinand Porsche ou Werner von Braun pour ne citer qu’eux, ils sont 266 000 Ă  la veille de la Seconde Guerre mondiale, et le rĂ©gime les voit comme l’un des instruments majeurs de la cohĂ©sion du Volk au moment oĂč est lancĂ©, en 1936, le Plan de quatre ans prĂ©paratoire Ă  la guerre . En comparaison, les ouvriers, censĂ©s ĂȘtre au cƓur de l’appareil soviĂ©tique, ne sont que des bĂ©nĂ©ficiaires relatifs . L’immense effort d’industrialisation a entraĂźnĂ© une augmentation gigantesque des effectifs 20 millions en 1940 mais les conditions de vie et de travail sont mauvaises voire catastrophiques et entraĂźnent parfois des mouvements de rĂ©sistance ouverte comme lors de la grĂšve dans les usines textiles de la rĂ©gion d’Ivanovo en 1932, ou passive par nĂ©gligence volontaire, absentĂ©isme
. Toutefois, la promotion d’ouvriers plus Ă©gaux que d’autres » car mieux placĂ©s dans la hiĂ©rarchie sociale est un fondement du pouvoir stalinien. Les travailleurs de choc » udarniki des grands ensembles industriels comme Magnitogorsk bĂ©nĂ©ficient mĂȘme de privilĂšges non nĂ©gligeables gratifications symboliques, meilleure alimentation malgrĂ© le rationnement
 et annoncent l’avĂšnement du stakhanovisme Ă  partir de 1935. En Allemagne, la classe ouvriĂšre n’est tout d’abord pas un pilier du rĂ©gime nazi. La rĂ©pression de toutes les organisations et syndicats communistes permet d’encadrer plus Ă©troitement les ouvriers, au moment oĂč le Reich a besoin de mobiliser une trĂšs importante main d’oeuvre pour ses grands travaux. La durĂ©e de la journĂ©e de travail excĂšde souvent les huit heures autrefois rĂ©glementaires et la pression fiscale s’accentue. Toutefois, il ne faut pas, selon Bernard Bruneteau, nĂ©gliger les efforts faits par le TroisiĂšme Reich pour faire adhĂ©rer la classe ouvriĂšre aux valeurs du rĂ©gime voir l’ouvrage de David Schoenbaum, Hitler’s Social Revolution, 1966 la bataille du travail » permet de rĂ©sorber totalement le chĂŽmage en 1937, le concours de l’entreprise modĂšle » en 1936 incite les propriĂ©taires d’usines Ă  amĂ©liorer le confort de leurs ouvriers au quotidien meilleur Ă©clairage, cantines, douches, terrains de sport, jardins fleuris
. L’organisation Kraft durch Freude ouvre Ă  la classe ouvriĂšre des loisirs jusqu’alors bourgeois » voyages touristiques, activitĂ©s sportives et mĂȘme croisiĂšres! BĂ©nĂ©ficiaire net du rĂ©gime en 1939, le soldat du travail’ pouvait donc se transformer en soldat tout court » conclut Bernard Bruneteau. Les deux autres catĂ©gories mises en avant par les rĂ©gimes totalitaires sont la jeunesse et les femmes. La premiĂšre est essentielle Ă  l’idĂ©ologie totalitaire et Ă  la construction du monde nouveau. DĂšs octobre 1918, le Komsomol » rassemble quelques dizaines de milliers de jeunes entre 14 et 23 ans. Ils sont 6 millions en 1932, et puisent largement chez les Jeunes Pionniers » 10-14 ans fondĂ©s en 1924. Au dĂ©but des annĂ©es 1930, les attributions de l’organisation sont multiples participer aux travaux des champs dans le cadre des kolkhozes, lutter contre l’analphabĂ©tisme, organiser des compĂ©titions sportives
 et visent Ă  encadrer la population et diffuser l’idĂ©ologie marxiste-lĂ©niniste. L’autonomie et la reconnaissance qui leur sont accordĂ©es donnent des ailes Ă  ces jeunes idĂ©alistes, dorĂ©navant pris au sĂ©rieux par les adultes. Ce modĂšle est admirĂ© par certains Allemands, dont Klaus Mehnert, germano-russe nĂ© en 1906, membre de l’aile gauche du parti nazi et se considĂ©rant comme national-bolchĂ©vique », auteur du livre-enquĂȘte La jeunesse en Russie soviĂ©tique en 1932. Cette mĂȘme annĂ©e, la Hitler Jugend encore balbutiante ne rĂ©unit que » cent mille jeunes, mais elle voit ses effectifs exploser les annĂ©es suivantes jusqu’à 8,7 millions en 1939, date Ă  laquelle elle devient obligatoire. Elle prend le pas sur les autres groupes prĂ©existants confessionnels ou politiques et rencontre aussi le succĂšs auprĂšs de la jeunesse car elle prĂŽne l’autonomie, le courage physique, l’anti-intellectualisme mais aussi la mixitĂ© 900 jeunes filles du BDM tombĂšrent enceintes lors du congrĂšs de Nuremberg de 1936 !. De trĂšs jeunes gens accĂšdent Ă  des responsabilitĂ©s Ă  l’échelle locale, voire rĂ©gionale plus rarement nationale et pour ces petits chefs d’équipe issus – pour la moitiĂ© d’entre eux – des classes populaires, la reconnaissance et le prestige sont d’importants aiguillons. Enfin, les femmes font l’objet d’un apparent chassĂ©-croisĂ© idĂ©ologique » en Allemagne et en URSS. L’émancipation rĂ©volutionnaire dans cette derniĂšre Ă  partir de 1917 droit de vote, mariage civil et divorce par consentement mutuel en 1918, instauration du 8 mars comme journĂ©e internationale de la femme en 1921, droit Ă  l’avortement en 1920 et Ă  la contraception en 1923 est brutalement interrompue par la rĂ©action stalinienne des annĂ©es 1930 et la femme rĂ©tablie dans son statut de mĂšre au foyer rĂ©duite au silence le divorce devient plus contraignant, l’avortement est interdit en 1936, le respect de la famille et par extension du Parti comme grande famille avec Staline comme pĂšre de famille suprĂȘme est mis en avant. Toutefois, ces derniĂšres lois rĂ©pondent aussi aux aspirations de nombreuses ouvriĂšres et paysannes, qui souhaitent entre autres que les hommes prennent le mariage davantage au sĂ©rieux et que le montant des pensions alimentaires soit augmentĂ©. La multiplication des divorces et la chute du taux de natalitĂ© sont Ă©galement problĂ©matiques pour l’Etat, qui doit dans le mĂȘme temps recruter massivement des ouvriers pour rĂ©pondre Ă  ses besoins de modernisation. Il ne s’agit toutefois pas d’un total retour en arriĂšre dans la mesure oĂč les femmes entrent massivement dans l’industrie et les services 42% de la population active en 1937 et peuvent faire carriĂšre mĂȘme si l’égalitĂ© homme-femme prĂŽnĂ©e par le rĂ©gime n’est pas entiĂšrement effective. Les cas de promotion sont abondement utilisĂ©s par la propagande l’actrice Ladynina ou encore la sculptrice Vera Moukhina, chargĂ©e de rĂ©aliser l’immense statue du couple ouvrier-kolkhozienne pour le pavillon soviĂ©tique de l’exposition universelle de Paris en 1937. Le sport, l’aĂ©ronautique le vol de 24h non stop entre Moscou et l’ExtrĂȘme-Orient par Marina Raskova en 1938 et plus encore la guerre 800 000 femmes se portent volontaires pour le front Ă  partir de l’étĂ© 1941 montrent l’évolution du rĂŽle de la femme en Union soviĂ©tique. A l’inverse, la femme allemande a longtemps Ă©tĂ© vue comme une victime ayant subi le rĂ©gime nazi Ă  la mysoginie fondamentale » Rita Thalmann, Être femme sous le IIIe Reich, 1981. A partir des annĂ©es 1980, les recherches historiographiques montrent pourtant que l’immense majoritĂ© des femmes allemandes exprimĂšrent le dĂ©sir de participer au rĂ©gime, qu’elles travaillĂšrent dans ses structures volontairement et en conscience » 12 millions de femmes dans les diverses organisations du TroisiĂšme Reich en 1939. L’aide aux femmes seules, la formation en Ă©conomie domestique, l’instauration d’un jour fĂ©riĂ© pour la FĂȘte des mĂšres ne sont pas les seuls avantages proposĂ©s. IntĂ©grer les structures nazies du BDM Bund Deutscher MĂ€del Ligue des jeunes filles allemandes de 10 Ă  18 ans, soit 4 millions d’adolescentes, de la NS-Frauenschaft 2 millions de membres ou de la section fĂ©minine du Front du Travail qui supervise 7 millions de femmes salariĂ©es offre des perspectives de promotion et de visibilitĂ©. Les besoins croissants en main d’Ɠuvre font Ă©galement davantage entrer les femmes dans l’industrie de 1,2 million en 1933 Ă  1,85 million en 1939 et le tertiaire y compris dans la rĂ©pression avec la Gestapo ou dans la mise en Ɠuvre des politiques eugĂ©nistes d’hygiĂšne raciale et d’euthanasie. ProtĂ©ger – un Welfare totalitaire ? Le peu d’efficacitĂ© des dĂ©mocraties libĂ©rales face Ă  la crise des annĂ©es 1930 fait paraĂźtre aux yeux des contemporains les rĂ©gimes totalitaires comme promoteurs d’une attention sociale susceptible de favoriser une conscience communautaire . L’historiographie actuelle est divisĂ©e sur ce thĂšme et la dictature au service du peuple » brillamment prĂ©sentĂ©e par Götz Aly Comment Hitler a achetĂ© les Allemands, 2005 a Ă©tĂ© critiquĂ©e. Bernard Bruneteau justifie la comparaison entre les deux rĂ©gimes car le totalitarisme, quelle qu’en soit la version, doit inscrire Ă  son agenda politique des formes d’intervention Ă©tatiques prenant en charge des fonctions de solidaritĂ© entre les individus Ă©gaux’, c’est-Ă -dire ceux de bonne origine sociale ou raciale . Une communautĂ© imaginĂ©e, dĂ©barrassĂ©e des individus ne correspondant pas au modĂšle communiste ou nazi, doit pouvoir s’épanouir une fois le rĂ©gime installĂ©. Le Peuple d’URSS peut donc profiter d’une vie meilleure » dans les annĂ©es 1930, Ă  l’image du film Le Bonheur » d’Alexandre Medvekhine 1935 dĂ©crivant le cheminement d’un moujik vers le bonheur collectif en transposant le dramatique Ă©pisode de la collectivisation dans un univers irrĂ©el de conte populaire . L’Exposition agricole de 1939 Ă  Moscou met en scĂšne les rĂ©ussites soviĂ©tiques, n’hĂ©sitant pas Ă  instrumentaliser l’intĂ©gration des diffĂ©rentes nationalitĂ©s Ă  condition qu’elles servent la construction du socialisme , se posant ainsi en chantre de l’antiracisme. La communautĂ© juive est dans un premier temps plutĂŽt favorable aux bolcheviks car bĂ©nĂ©ficie d’opportunitĂ©s de promotion sociale jusqu’alors impossibles la situation changera ensuite. Dans les textes, l’Etat social soviĂ©tique est extrĂȘmement novateur la Constitution de 1936 accorde le droit au travail et au repos, les assurance vieillesse, maladie et chĂŽmage, ainsi que le droit Ă  l’instruction. Dans les faits, cela profite Ă  une partie seulement de la population les fameux promus des annĂ©es 1930 et contribue Ă  exclure davantage les catĂ©gories sociales les plus faibles, mais la rĂ©alitĂ© perçue l’emporte sur la rĂ©alitĂ© rĂ©elle ». L’enthousiasme de la sociĂ©tĂ© allemande pour le nouveau rĂ©gime porteur de promesses est Ă©galement notĂ© par les contemporains y compris Lloyd George, lors de son voyage en Allemagne en 1936 mais ce n’est qu’à partir des annĂ©es 1980 que l’historiographie commence Ă  l’admettre comme pour le rĂŽle actif des femmes dans le nazisme. La CommunautĂ© du peuple » Volksgemeinschaft s’inscrit dans la rĂ©alitĂ© par des pratiques sociales qui incitent Ă  participer au rĂ©gime et qui donc, in fine, poussent Ă  accepter un systĂšme d’inclusion et d’exclusion ». Les fĂȘtes et cĂ©rĂ©monies dont raffolent les rĂ©gimes totalitaires ont Ă©galement pour but de souder la communautĂ©, grand-messes dont le public est Ă  la fois spectateur et acteur par les chants, incantations et slogans. Le langage lui-mĂȘme est porteur de cohĂ©sion, comme l’a analysĂ© Victor Klemperer LTI- la langue du IIIe Reich, 1946, notamment par l’emploi massif des termes socialisme », travailleur » ou soldat ». Le but de ces diverses politiques est de modifier non pas tant les inĂ©galitĂ©s sociales ou culturelles effectives que l’image que l’individu se fait de lui-mĂȘme et de sa place dans la sociĂ©tĂ© », conclut Bernard Bruneteau. En rĂ©compense », celui qui s’intĂšgre dans ce cadre idĂ©al se voit offrir une multitude d’insignes et de gratifications 170 millions d’insignes sont produits durant l’annĂ©e 1938-39 en Allemagne ! mĂȘme si le concept de sociĂ©tĂ© de consommation’ est Ă  priori antagoniste du projet totalitaire ». PĂ©nurie et rationnement en URSS font mauvais mĂ©nage avec la vision de la sociĂ©tĂ© idĂ©ale projetĂ©e par la propagande et pour lutter contre la spĂ©culation, le Second Plan 1933-37 multiplie par trois les investissements consacrĂ©s au secteur des biens de consommation ». Mais cette fois encore, c’est au bĂ©nĂ©fice de la nouvelle classe de promus, en gratification pour leur loyautĂ© ! Pourtant, cela n’était pas forcĂ©ment vĂ©cu comme inĂ©galitĂ© criante et pouvait mĂȘme symboliser l’avant-garde de ce que serait la sociĂ©tĂ© idĂ©ale pour tous. L’Allemagne nazie qui veut financer les canons et le beurre » admire ouvertement le modĂšle amĂ©ricain DeuxiĂšme Livre d’Hitler, manuscrit Ă©crit en 1928, suite non publiĂ©e de Mein Kampf, dont elle dĂ©veloppe les deux produits-phares la voiture Volkswagen et la radio VolksempfĂ€nger Ă  grand renfort de publicitĂ©. La radio devient le moyen de diffusion massive de la propagande quasiment toutes les familles possĂšdent un poste Ă  la veille de la Seconde Guerre Mondiale, contre 4 millions de postes pour 66 millions d’habitants en 1933. La Coccinelle connaĂźt un succĂšs bien moindre puisque l’usine inachevĂ©e au moment de la guerre est reconvertie pour la production d’armement et aucune voiture n’a pu ĂȘtre livrĂ©e aux 270 000 souscripteurs Ă  95% issus des classes moyennes, les ouvriers ne pouvant payer le crĂ©dit de 5 RM par semaine. Le dernier aspect du chapitre revient sur la joie totalitaire en partie Ă©voquĂ©e plus haut, abondamment relatĂ©e par les journalistes et voyageurs qui visitent les deux rĂ©gions. Le tourisme et le sport se dĂ©veloppent pas question de bronzer idiot camps modĂšles d’alpinisme en URSS ouverts, ici encore, essentiellement aux jeunes cadres promus du rĂ©gime, tourisme allemand mĂ©moriel sur les traces du FĂŒhrer ou plus classique y compris hors des frontiĂšres, principalement en Italie et au Danemark et mĂȘme
en URSS !. Massif et Ă  destination des classes populaires, le tourisme strictement encadrĂ© de la KDF Kraft durch Freude connaĂźt Ă©galement un grand succĂšs 45 millions de sĂ©jours organisĂ©s entre 1933 et 1939 mais les chercheurs ont montrĂ© que ce sont une fois encore les classes moyennes qui ont le plus profitĂ© des croisiĂšres, soirĂ©es et concerts proposĂ©s. Cette joie partagĂ©e Freude permet Ă©galement le renforcement de la Volksgemeinschaft. La station balnĂ©aire construite sur l’üle de RĂŒgen Ă  partir de 1936, devait ĂȘtre la plus grande du monde 20 000 plaisanciers Ă  des prix imbattables, pour faire bĂ©nĂ©ficier davantage les ouvriers de loisirs autrefois bourgeois, mais la guerre interrompt le chantier. Les autres loisirs comme le cinĂ©ma sont Ă©galement primordiaux et les populations des deux rĂ©gimes plĂ©biscitent les comĂ©dies musicales dont les chiffres d’entrĂ©es battent des records au dĂ©triment des films de propagande ! et les films sentimentaux, symboles peut-ĂȘtre encore de cette joie totalitaire » mĂȘme si ce type de cinĂ©ma a une Ă©vidente fonction de camouflage politique . Fasciner – les horizons de l’utopie Les rĂ©gimes totalitaires se lĂ©gitiment par le mouvement et la rĂ©volution permanente », contre toute routinisation mortifĂšre », et programment ce que Bernard Bruneteau nomme un activisme promĂ©thĂ©en », mĂȘme s’il prend une forme diffĂ©rente dans l’URSS stalinienne et dans l’Allemagne nazie. Ces utopies s’inscrivent dans le cadre du Millenium promis voir partie I. L’architecture nouvelle doit jouer un rĂŽle de premier plan dans la construction de la ville idĂ©ale qui parfois peut devenir une absence de ville, quand l’habitat se disperse le long des voies de communication grĂące aux progrĂšs techniques, selon la conception des disurbanistes » soviĂ©tiques. La rĂ©action stalinienne marque ici encore la fin des projets et revient Ă  la ville monumentale classique projet du gigantesque Palais des Soviets dĂ©butĂ© en 1937 mais interrompu par la guerre puis dĂ©mantelĂ©, et ses constructions profitent une fois encore principalement Ă  l’élite de la nomenklatura Ă  l’exception du mĂ©tro, dont les luxueuses stations sont surnommĂ©es le palais souterrain » Ă  partir de 1935 et de nombreux projets n’aboutissent pas. Les villes nouvelles industrielles Magnitogorsk doivent incarner l’utopie de la ville socialiste parfaite et ne se soucient pas des consĂ©quences environnementales dĂ©sastreuses Le paysage est un gĂ©ant enchaĂźnĂ© avec des clous d’usine », Louis Aragon Hourra l’Oural, 1934. A l’inverse, l’utopie nazie est intensĂ©ment verte » mais les moyens pour l’atteindre sont, eux, intensĂ©ment modernes, mĂ©caniques et techniques !. Les images du nationalisme romantique du XIXe siĂšcle sont reprises pour vanter les vertus de la campagne et du retour aux sources. Le programme de Reich sans villes » Blut und Boden repose sur trois volets amĂ©liorer le bien-ĂȘtre des habitants des campagnes soirĂ©es de villages au son de musiques traditionnelles anti-jazz ; travaux d’embellissement, construction de terrains de sport
 ; installations de colonies en milieu rural 80 000 familles bĂ©nĂ©ficieront d’un habitat rustique avec jardin couplĂ© Ă  une installation de petit Ă©levage » ; dĂ©veloppement de citĂ©s-jardins pĂ©piniĂšres de la vie allemande », loin des grandes villes. C’est le Heimat pays, terroir qu’il faut protĂ©ger avant tout, en directe continuitĂ© avec les thĂ©ories de Wilhelm Henrich Riehl Land und Leute, 1854. DĂšs 1933 sont votĂ©es des lois de protection animale, de protection des forĂȘts 1934 et plus gĂ©nĂ©ralement de protection d’espace reconnus comme Ă©cologiquement importants. Toutefois, les dĂ©rogations se multiplient, l’industrialisation et la marche Ă  la guerre prenant le pas sur les considĂ©rations environnementales. Les historiens ne s’accordent pas tous sur les liens entre nazisme et Ă©cologie, mais pour Bernard Bruneteau, il s’agit d’un faux dĂ©bat, l’écologie Ă©tant sujette Ă  interprĂ©tation en fonction des contenus possibles, qu’ils soient libertaire, marxiste ou rĂ©actionnaire ». Dans ce cadre, l’homme nouveau est par excellence l’habitant de l’utopie » Michel Heller, La Machine et les rouages. La formation de l’homme soviĂ©tique, 1985. L’idĂ©e n’est pas nouvelle les LumiĂšres, la RĂ©volution française ou encore les communautĂ©s type phalanstĂšre mais revĂȘt dĂ©sormais un caractĂšre de surhomme, Ă©minemment martial, et affranchi des idĂ©es et contraintes de l’ancien monde. L’ Homo sovieticus » Alexandre Zinoviev, 1983 est construit par Ă©dification Ă  travers quatre modĂšles de hĂ©ros celui du travail Stakhanov, celui du parti souvent martyr de la cause, celui du sport par exemple l’aviateur Valerii Chkatov, qui vole au-dessus du PĂŽle Nord et enfin le hĂ©ros patriotique Alexandre Nevski, dans le film d’Eisenstein. La construction de l’homme nouveau dans l’Allemagne nazie s’est faite Ă  l’opposĂ© par sĂ©lection. Longtemps vu par les historiens comme la vague rĂ©surrection de modĂšles anciens » lĂ©gionnaire romain, chevalier teutonique, l’homme nouveau est aujourd’hui perçu comme au cƓur des idĂ©ologies fasciste et nazie, entre rupture avec un passĂ© dĂ©cadent et retour Ă  un Ăąge d’or glorieux. Le thĂšme de l’homme nouveau est davantage exploitĂ© par Mussolini Hitler utilisant peu le terme, mais on retrouve un modĂšle d’individu dans la sociĂ©tĂ© du TroisiĂšme Reich le guerrier sous toutes ses formes, but ultime des politiques sanitaire hygiĂ©nistes et eugĂ©nistes. Impossible de ne pas Ă©voquer les statues d’Arno Breker ou le corps triomphant des athlĂštes filmĂ©s par Leni Riefenstahl en 1936. La science doit permettre d’obtenir le nouveau Volk entiĂšrement pur un tiers seulement des Allemands appartiendrait Ă  la bonne souche raciale » !. DĂšs 1933, une sĂ©rie de lois met ce programme en Ɠuvre stĂ©rilisation des personnes atteintes de maladie hĂ©rĂ©ditaire, lois de Nuremberg pour la protection du sang allemand » en 1935, fichage des citoyens pour attribuer des certificats de santĂ© gĂ©nĂ©tique » , jusqu’à la persĂ©cution systĂ©matique de tous les individus ne correspondant pas Ă  l’objectif fixĂ© asociaux, homosexuels, Juifs, Tziganes
. Toujours au nom de la santĂ©, les nazis lancent les premiĂšres grandes campagnes hygiĂ©nistes contre le tabac, l’alcool, le pain blanc ou encore l’amiante. La mĂ©decine du TroisiĂšme Reich est la premiĂšre Ă  Ă©tablir le rapport entre le cancer du poumon et la consommation de tabac ! Les deux tiers des mĂ©decins allemands appartiennent Ă  au moins une grande organisation nazie et applaudissent les rĂ©sultats de cette politique hygiĂ©niste y compris dans ses aspects les plus brutaux. Enfin, l’Eden de l’Est » qui clĂŽture l’ouvrage est commun aux deux rĂ©gimes totalitaires. En URSS, c’est la SibĂ©rie, terre des possibles, Ă  la fois sauvage et libre, Ă  domestiquer par la force. Des milliers de volontaires du Komsomol partent en 1932 crĂ©er une ville sur les rives de l’Amour le chantier sera catastrophique, des milliers de juifs partent Ă  la frontiĂšre chinoise pour y cultiver les terres projet initialement prĂ©vu en CrimĂ©e, Ă  grand renfort de propagande sur le dĂ©sir juif de fonder une patrie », en contradiction avec la politique antisĂ©mite de l’Allemagne nazie au mĂȘme moment. C’est Ă©galement dans les contrĂ©es inhospitaliĂšres de l’Est que sont envoyĂ©s les indĂ©sirables koulaks, saboteurs, marginaux
, selon un plan rationnel mais une pratique dĂ©connectĂ©e de la rĂ©alitĂ© l’üle de Nazino est inhabitable et une grande partie des dĂ©portĂ©s y meurt en 1933. Le goulag doit permettre de refondre » l’ñme des dĂ©viants par le travail. Entre 1930 et 1953, 15 millions de personnes travaillent dans 146 camps et des milliers d’annexes, Ă  une Ă©poque oĂč l’URSS a besoin d’une trĂšs importante main d’Ɠuvre pour pallier la dĂ©ficience technologique ». La logique Ă©conomique l’emporte sur l’idĂ©ologie. Pour l’Allemagne nazie, l’Est doit ĂȘtre conquis pour rĂ©pondre aux besoins du Lebensraum thĂ©orie dĂ©veloppĂ©e dans Mein Kampf, mais sans passer dĂ©sormais par la germanisation des populations comme sous Bismarck il s’agit dĂ©sormais de germaniser le sol », dans des rĂ©gions oĂč l’influence allemande se faisait autrefois ressentir. Historiens, sociologues, Ă©conomistes, gĂ©ographes et juristes mĂšnent les recherches au sein de l’Ostforschung et vont finalement lĂ©gitimer la solution du nettoyage ethnique » par leurs travaux de classification des populations. Dans ce lieu neuf qui sera vidĂ© de ses habitants s’ouvrira alors un immense terrain d’expĂ©rimentations, Ă  rĂ©amĂ©nager selon les principes du gĂ©ographe Walter Christaller ancien membre du SPD ralliĂ© au rĂ©gime autour des lieux centraux il soutient sa thĂšse sur les villes allemandes du sud en 1933. Les projets sont multiples mais n’aboutissent pas en raison de multiples difficultĂ©s de rĂ©alisation les populations allemandes sont peu enclines Ă  aller s’installer Ă  l’Est, malgrĂ© la propagande intense autour de l’extension du Lebensraum et surtout du tournant de la guerre en 1942. Dans ce livre passionnant, Bernard Bruneteau offre un nouveau regard sur les sociĂ©tĂ©s totalitaires et sur les rĂ©gimes qui les ont créées/transformĂ©es/manipulĂ©es, s’intĂ©grant dans le courant historiographique apparu depuis les annĂ©es 2000 pour lequel le communisme ici stalinien et le nazisme n’ont pas pour seul point commun la terreur. La trĂšs grande richesse des sources et les nombreuses citations en font un livre-rĂ©fĂ©rence Ă  lire absolument ! En complĂ©ment le trĂšs intĂ©ressant podcast Ils ont vĂ©cu heureux sous des rĂ©gimes totalitaires » RCF, le 21/06/2022, interviews croisĂ©es de Bernard Bruneteau et d’Alexis Lacroix historien des idĂ©es, producteur sur France Culture professeur de lettres modernes Ă  l’UniversitĂ© catholique de Lille, auteur de La RĂ©publique assassinĂ©e – Weimar 1922, Ed. du Cerf, 2022.
LURSS et l'Allemagne ont un régime totalitaire dÚs les années 1930, c'est-à-dire la mise en place d'une dictature accompagnée d'un contrÎle total de la société et d'un régime de terreur mais il y a des différences entre les deux pays. Le régime totalitaire allemand est à l'origine de la Seconde Guerre mondiale.
Le totalitarisme est le systĂšme politique qui a le plus marquĂ© le XXĂšme siĂšcle par le nombre de gens concernĂ©s, la taille et la puissance des États totalitaires mais aussi par leur impact dĂ©cisif sur l'histoire, et plus prĂ©cisĂ©ment sur le dĂ©clenchement des totalitaires = Emprise totale du pouvoir politique sur tous les aspect de la vie d'une sociĂ©tĂ©Il y a eu trois Ă©tats totalitaires au XXĂšme siĂšcle L'Italie Fasciste de Mussolini 1922 - 1943L'Allemagne Nazie d'Hitler 1933 - 1945L'URSS de Staline 1922 - 1953Pour l'URSS, les bases du rĂ©gime totalitaires sont mises en place par LĂ©nine en 1922, et la sortie du totalitarisme se fera progressivement aprĂšs la mort de Staline jusqu'aux annĂ©es 1980Ces rĂ©gimes ont de rĂ©els points communs, mais aussi leurs spĂ©cificitĂ©s qui leurs sont propres. Mais tous se confronteront aux dĂ©mocraties occidentales dans les annĂ©es 1930, de fait de leur nature et de leurs idĂ©ologies qui les poussent Ă  l' EXPLIQUER LA NAISSANCE DES RÉGIMES TOTALITAIRES EN EUROPE ? QUELLES SONT LEURS SPÉCIFICITÉS ET QUELS SONT LEURS POINTS COMMUNS ?I - GenĂšse des rĂ©gimes totalitaires dans l'entre deux guerresGenĂšse = DĂ©veloppementA L'appropriation du pouvoir par Staline en URSSQuestions 1, 2 et 6 s'oppose violemment au gouvernement provisoire qu'il juge trop modĂ©rĂ©. Il s'oppose Ă  la politique de guerre mise en place par l'URSS et s'oppose au rĂ©gime des 1917 1Ăšre rĂ©volution - Abdication du Tsar remplacĂ© par un gouvernement provisoire tenu par des bourgeoisOctobre 1917 - 2Ăšme rĂ©volution - Suppression du gouvernement provisoire remplacĂ© par LĂ©nine et les bolchĂ©viquesLĂ©nine pense que FĂ©vrier 1917 n'est qu'une Ă©tape car les bourgeois sont au pouvoir. La rĂ©volution n'est pas allĂ© jusqu'au bout de sa souhaite mener une politique de nationalisation consistant Ă  donner le pouvoir au prolĂ©tariat et Ă  l' lui, la politique Ă  mettre en place est une dictature, c'est selon lui le seul moyen pour que le peuple et l'État aient le fĂ©vrier 1917, une premiĂšre rĂ©volution Ă  mis fin au Tsarisme, la derniĂšre monarchie absolue europĂ©enne. Mais le rĂ©gime parlementaire, dirigĂ© par des bourgeois, qui est alors mis en place connaĂźt des difficultĂ©s qui permettent aux leaders bolchĂ©viques, LĂ©nine et Trotski, de lancer la rĂ©volution bolchĂ©vique en octobre 1917 "octobre rouge". Ils mettent en place un rĂ©gime de type communiste, s'inspirant des idĂ©es marxistes et fondĂ© en particulier sur la nationalisation de toutes les propriĂ©tĂ©s et entreprises privĂ©es collectivisation de l'Ă©conomieMais le nouveau rĂ©gime connaĂźt des dĂ©buts difficiles une guerre civile fait rage entre les partisans du rĂ©gime bolchĂ©vique transformĂ© par Trotski en "armĂ©e rouge" et ceux de l'ancien rĂ©gime tsariste "l'armĂ©e blanche", soutenus par les puissances occidentales. La situation du pays est dramatique la guerre et une terrible famine ont tuĂ© 8 millions de met en place un rĂ©gime autoritaire et antidĂ©mocratique en vue de la victoire. Il Ă©tablit un rĂ©gime dictatorial avec une police d'État chargĂ©e de traquer les opposants, un puissant appareil d'État et une Ă©conomie en partie collecitivisĂ©e. Pour permettre au pays de se redresser et aux paysans de se nourrir, il créé la "Nouvelle Politique Économique" en tolĂ©rant en partie des propriĂ©tĂ©s privĂ©es et une Ă©conomie de marchĂ©. Lorsqu'il meurt en 1924, une querelle de succession se dĂ©chaĂźne entre les principaux prĂ©tendants Ă  la direction d'une Russie devenue est l'un des prĂ©tendants les plus sĂ©rieux Ă  la succession de LĂ©nine, avec Trotski et Kamenec. Il mettra quatre ans pour Ă©carter et supprimer tous ses rivaux rĂ©pression, assassinat de Trotski, procĂšs truquĂ©s de Moscou entre 1936 et 1938 pour Ă©liminer les anciens compagnons de LĂ©nine et arriver au pouvoir. Il ne parvient donc pas au pouvoir par les urnes, puisque la Russie n'a jamais Ă©tĂ© une dĂ©mocratie. En 1929, il supprime la NEP et lance une collectivisation Ă  marche forcĂ©e de l'Ă©conomie puis met en place un rĂ©gime totalitaire. B La conquĂȘte du pouvoir par le fascisme en ItalieQuestions 1 et 2 dĂ©but des annĂ©es 1920, la situation sociale de l'Italie s'inscrit dans le fascisme. La crise que connaĂźt l'Italie est due aux problĂšmes sociaux grĂšves politiques mise en place du communisme et frustration due Ă  la guerreQuestions 3 et 4 fascistes s'opposent au rĂ©gime communiste arrivĂ© en Italie. Ils critiquent Ă©galement le gouvernement dĂ©mocratique, jugĂ© inutile et rempli d'hommes cherchant Ă  Ă©viter les responsabilitĂ©s et ne cherchant pas Ă  amĂ©liorer la dĂ©but des annĂ©es 1920, l'Italie connaĂźt une crise importante due aux problĂšmes sociaux grĂšves, politiques communisme et aux frustrations dues Ă  la guerre. Les mĂ©contentements sont divers, mais tout le monde s'entend pour critiquer la dĂ©mocratie libĂ©rale parlementaire en place l'antiparlementarisme et les forces antidĂ©mocratiques se dĂ©veloppent. Mussolini et le parti fasciste en profitent pour prendre le Mussolini Issu de la petite bourgeoisieAncien combattant Journaliste et instituteurCréé les Faisceaux Italiens en 1919AprĂšs la guerre, en 1919, Mussolini, Ă  l'Ă©poque simple journaliste, met en place les faisceaux de combat composĂ©s d'anciens combattants, de nationalistes, de syndicalistes rĂ©volutionnaires dans l'objectif de revaloriser le nationalisme et contrer les mouvements ouvriers menace et torture les syndicalistes et leur famille pour faire cesser ces mouvements sociaux + assassinat . En 1921, Les Faisceaux Italiens deviennent le Parti Nationaliste Fasciste et affichent leurs ambitions en 1922, le parti fasciste ne rĂ©cupĂšre pas un nombre de voix nĂ©cessaire ; Mussolini dĂ©cide alors de faire un coup d'Ă©tat. Il est soutenu =financĂ© par les bourgeois, le prolĂ©tariat , l'armĂ©e et l'Église. En octobre 1922, les militants du parti fasciste, les chemises noires, organisent une marche sur Rome dans l'espoir de s'emparer du pouvoir. Le roi ne va pas accepter la mise en place du siĂšge afin de permettre aux fascistes de pĂ©nĂ©trer dans la ville. Il va Ă©galement faire appel Ă  Mussolini car il craint une guerre civile dĂ©vastatrice s'il s'y oppose ; il nomme Mussolini prĂ©sident du parvient alors Ă  mettre en place une dictature, en muselant la presse et en supprimant ses opposants. C L'avĂ©nement d'Hitler et du nazisme en AllemagneQuestions 2 et 3 p. 197Dans les annĂ©es 1930, l'Allemagne connaĂźt une forte crise Ă©conomique et une hausse des prix, car ayant perdu la guerre elle doit Ă  prĂ©sent payer les rĂ©parations et s'est vu retirer des zones industrielles et un crash boursier.→ Baisse de production agricole + hausse du chĂŽmageD'aprĂšs les Allemands, les responsables de cette crise Ă©taient les Juifs, illustrĂ©s comme mauvais et en lien avec les ennemis, les AlliĂ©s et le gouvernement RĂ©publique de Weimar RĂ©sumĂ©L'Allemagne de la RĂ©publique de Weimar connaĂźt elle aussi une crise politique, Ă©conomique et sociale grave. DĂ©signĂ©e comme responsable de la PremiĂšre Guerre Mondiale par le traitĂ© de Versaille, elle doit payer de lourdes rĂ©parations aux vainqueurs en particulier la France. Une partie importante de la population Allemande ressent trĂšs mal le "diktat" de Versailles qui provoque colĂšre et frustrations. Ce sentiment favorise la montĂ©e d'un nationalisme allemand Ă  l'esprit revanchard qui rĂ©clame une Allemagne forte et expansionniste les dĂ©fenseurs du pangermanisme = dĂ©veloppement de la race Allemande veulent une reconquĂȘte de tous les territoires europĂ©ens oĂč se trouvent des peuples germaniques Il favorise aussi la recherche de coupables, de boucs-Ă©missaires La RĂ©publique de Weimar mais aussi les Juifs → L'antisĂ©mitisme se 1919 et 1918, le mouvement spartakiste communistes Allemands tente de lancer des insurrections sur le modĂšle des rĂ©volutions bolchĂ©viques en Russie. Cette situation inquiĂšte fortement la bourgeoisie et les milieux d'affaires, mais aussi une partie de la classe moyenne tous voudraient un État plus fort, garant de l'ordre social et de la sĂ©curitĂ© de la population. Le mĂ©contentement monte donc contre la RĂ©publique de Weimar jugĂ©e Ă  la fois responsable du fiasco de Versailles et impuissante face Ă  l'insĂ©curitĂ©. La situation empire en 1930 lorsque l'Allemagne est touchĂ©e de plein fouet par la crise Ă©conomique consĂ©cutive au crack boursier les faillites d'entreprises se multiplient et dĂšs 1930, 6 millions d'Allemands se retrouvent au en Italie, la situation est favorable Ă  l'arrivĂ©e de partis nationalistes, anti-parlementaristes et 4 et 7 nazis endoctrinent le peuple dĂšs l'enfance, "Les adultes nous enseignĂšrent que les Juifs Ă©taient mauvais". Ils montre leur puissance, s'oppose Ă  leurs opposants politiques par la violence + port de l'uniforme, rĂ©alisent des manifestations et des combats de dĂ©faite de la dĂ©mocratie est soulignĂ©e par la victoire d'Hitler au pouvoir. Il annonce que "sont autorisĂ©es les atteintes Ă  la libertĂ© individuelle, au droit de libre expression des opinions ainsi qu'Ă  la libertĂ© de la presse, au droit de rĂ©union et de rassemblement ; les violiations du secret de la correspondance, du tĂ©lĂ©graphe et du tĂ©lĂ©phone ; les ordres de perquisition et de rĂ©quisition, ainsi que les rĂ©strictions Ă  la propriĂ©tĂ©."DĂ©faite de la dĂ©mocratie montrĂ©e par Absence de libertĂ©Absence de tolĂ©ranceAbsence de vie privĂ©eAbsence de droit d'expressionEn supprimant ces libertĂ©s, le peuple perd son pouvoir, c'est la fin de la reporter les Ă©lections, les nazis vont mettre feu au Reichtag Parlement Allemand pour rĂ©cupĂ©rer des voix car les communistes ont Ă©tĂ© est fascinĂ© par le modĂšle fasciste et va reprendre les mĂȘmes mĂ©thodes pour conquĂ©rir le pouvoir. Il a participĂ© en 1919 Ă  la fondation du petit Parti ouvrier Allemand dont il prend la direction et qui devient le NSDAP en 1921 Parti nationaliste-socialiste des ouvrier Allemands.Hitler Issu de la petite bourgeoisieArtiste ratĂ©Combattant Plein de rancoeur, renvanchardAntisĂ©mite, anticommuniste, nationalisteHitler lance une tentative de putsch dans le Land de BaviĂšre en 1923 qui est un fiasco complet. ArrĂȘtĂ©, il Ă©crit en prison la premiĂšre partie de son livre qui deviendra la base de l'idĂ©ologie nazie Mein Kampf "Mon combat". Son parti ayant Ă©tĂ© interdit, il le refonde en 1925 aprĂšs avoir Ă©tĂ© libĂ©rĂ© et dĂ©cide de conquĂ©rir le pouvoir par les urnes en s'appuyant sur les difficultĂ©s de plus en plus importantes du gouvernement allemand et sur la montĂ©e de l'insatisfaction. Son plan est couronnĂ© de succĂšs le parti nazi, qui a obtenu des voix aux Ă©lections lĂ©gislatives de 1928, obtient prĂšs de 40 % ds suffrages en juillet ces deux dates, Ă  l'instar du parti de Mussolini, le NSDAP se dote de ligues professionnelles et milices armĂ©es, les Sections d'assaut "chemises brunes" Hitler s'impose comme orateur efficace et n'hĂ©site pas Ă  abandonner le versant social de son programme pour sĂ©duire les grands industriels Allemands qui vont le financer et le soutenir pour le faire arriver au pouvoir. AprĂšs la victoire de juillet 1932, le prĂ©sident Hindenbourgh l'appelle donc en toute lĂ©galitĂ© Ă  la tĂȘte du gouvernement et il devient chancelier. En mars 1933, il rĂ©ussit Ă  manoeuvrer pour obtenir les pleins pouvoirs pour quatre ans et en juillet le parti nazi devient le parti unique du pays. Hitler entame la "mise au pas" de l'Allemagne. II - Les rĂ©gimes totalitaires points communs et spĂ©cificitĂ©sA Les similitudes Au niveau politique, les trois rĂ©gimes sont dirigĂ©s par un leader CharistmastiqueOrateur de talentFaisait l'objet d'un vĂ©ritable culteConcentrant le pouvoir entre leurs mainsGouvernant en s'appuyant sur un cercle restreint de prochesS'appuyant sur des partis uniques qui contrĂŽlent le pays Ă  l'aide de syndicats officielsQui ont Ă©liminĂ©s leurs opposants officielsQui se sont entourĂ©s de polices chargĂ©es de reprimer toute forme de contestationAu niveau social, on parle de sociĂ©tĂ© sous contrĂŽle Vie quotidienne Culture art dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© si diffĂ©rentLoisirsEnrĂŽlement dĂšs le plus jeune Ăąge SociĂ©tĂ© soumise Ă  une propagande d'Ă©tatPopulation partagĂ©es entre consentement et resistanceB De rĂ©elles diffĂ©rences entre les trois totalitarismes1 Le racismeMussolini est obsĂ©dĂ© par le modĂšle de l'Empire romain. Son but est de Mettre en place un Ă©tat autoritaire Façonner la population Italienne pour favoriser un homme nouveau "viril, agressif et conquĂ©rant"Hitler est fascinĂ© par l'Italie but est de Mettre en place un Ă©tat autoritaireRefondre la sociĂ©tĂ© AllemandeAtteindre "la puretĂ© de la race"Le racisme est au centre de l'idĂ©ologie nazieL'URSS de Staline est fondamentalement diffĂ©rente des autres totalitarisme. Staline veut une sociĂ©tĂ© but est de Imposer le communismeSupprimer les classes socialesTandis qu'en Italie et en Allemagne, il existe une hiĂ©rarchie → inĂ©galitĂ© entre les hommes glorifiĂ©e → forts dominants + faibles dominĂ©s raisons sociales ou raciales2 La terreurAllemagne Terreur de masse camps de concentrationURSS Terreur de masse Goulags + DĂ©portations abandons La terreur de masse est une caractĂ©ristique commune du nazisme et du communsime comparaison du nombre de victimes impossible car durĂ©e de rĂšgne diffĂ©rentItalie les "SibĂ©ries de feu" ne sont pas comparable Ă  la terreur des deux autres Le chef Allemagne Charisme d'Hitler, le "FĂŒhrerprinzip" est central dans le nazismeURSS Culte de Staline, "indispensable Ă  son pouvoir, ne l'Ă©tait pas au fonctionnement du parti"Italie Culte du duce n'a pas empĂȘchĂ© se dĂ©position par le parti fasciste en 19434 La sociĂ©tĂ©Allemagne prééminance du Volk =peuple liĂ© au racisme ; Le parti et 'État sont les instruments de la domination + garant de la puretĂ© du VolkItalie L'État est toutURSS Le parti est au centre et se confond avec l'État5 IdĂ©ologieAllemagne ArrĂȘt de l'idĂ©ologie Ă  la mort d'HitlerURSS IdĂ©ologie Ă  perdurĂ© aprĂšs la mort de StalineItalie ArrĂȘt de l'idĂ©ologie par rĂ©volte, du vivant de MussoliniL'Ă©conomie est au service de l'État En Italie et en Allemagne, les fascistes et les nazis sont arrivĂ©s au pouvoir avec l'aide des milieux d'affaires qui continuent de les soutenir lorsqu'ils sont au pouvoir. En contre partie, la propriĂ©tĂ© privĂ©e est maintenue et les industriels peuvent continuer Ă  s'enrichir avec l'aide de l'État prisonniers exportĂ©s dans les grandes usinesAfin de rĂ©duire le chĂŽmage, Hitler et Mussolini lancent une politique de grands travaux → Mise en place de Collectivisation des terres DĂ©veloppement de l'industrie lourde Plans quiquennaux = sur 5 ans Abolition de la propriĂ©tĂ© privĂ©e Ă©conomie concentrĂ©e dans les mains de l'Ă©tat
LarĂ©union inaugurale des 120 membres Ă©lus du premier Parlement juif europĂ©en, un nouveau forum innovateur oĂč s’exprimeront les idĂ©es et les prĂ©occupations des Juifs europĂ©ens, s’est L’Allemagne nazie est un Etat totalitaire dictature et raciste croyance en l’infĂ©rioritĂ© des races de l’arrivĂ©e d’Hitler au pouvoir en 1933 jusqu’à sa mort en 1945. Tout d’abord nous expliquerons en quoi l’Allemagne est un rĂ©gime totalitaire pendant cette pĂ©riode, puis nous nous montrerons le racisme mis en place L’Allemagne est un Etat totalitaire car elle rĂ©unit toutes les caractĂ©ristiques d’une dictature. En effet, en 1933, Hitler devient Chancelier et a les pleins pouvoirs dĂšs 1934 Ă  la mort d’Hindenburg. Il est le chef unique de l’Allemagne et le seul parti autorisĂ© est le sien le NSDAP. Par exemple le PC est interdit aprĂšs l’incendie du Reichstag. Hitler met en place une police politique, la gestapo, en appui Ă  ses milices SS et SA. Celle ci traque les opposants au rĂ©gime et les envoie dans des camps qui sont crĂ©es dĂšs 1933. C’est la fin des libertĂ©s de parole, d’expression
mais Hitler veut aller encore plus loin et contrĂŽler les pensĂ©es de la population allemande. Pour cela il se sert de la propagande au moyen d’affiches, du cinĂ©ma, de la radio
Afin de mieux embrigader la population, il crĂ©e aussi les jeunesses hitlĂ©riennes qui formatent les jeunes et instaure un culte de la son incarcĂ©ration aprĂšs le putsch de Munich, Hitler rĂ©dige Mein Kampf qui expose son programme politique mais surtout sa vision de la supĂ©rioritĂ© de la race aryenne allemande sur les autres races, tels les juifs par exemple. En 1935, les Lois de Nuremberg sont mises en place qui excluent les juifs de la citoyennetĂ© allemande, les empĂȘchent de pratiquer certains mĂ©tiers et de se mĂȘler Ă  la population allemande. Ils doivent porter des Ă©toiles jaunes pour ĂȘtre distinguĂ©s dans la rue. Cette politique aboutit Ă  la nuit de cristal le 9 et 10 novembre 1938. Mais Hitler vise aussi d’autres populations de par sa vision raciste les noirs, les tsiganes, les aliĂ©nĂ©s, les handicapĂ©s, les homosexuels. Reprendre les idĂ©es dĂ©veloppĂ©es pour bien montrer que l’on a traitĂ© le conclusion, l’Allemagne nazie est donc bien un Etat totalitaire et raciste. Ce n’est qu’à la mort d’Hitler en 1945 et Ă  la fin de la guerre, qu’un tel rĂ©gime disparaĂźt en est un Etat totalitaire car elle rĂ©unit toutes les caractĂ©ristiques d’une dictature. En effet, en 1933, Hitler devient Chancelier et a les pleins pouvoirs dĂšs 1934 Ă  la mort d’Hindenburg. Il est le chef unique de l’Allemagne et le seul parti autorisĂ© est le sien le NSDAP. Par exemple le PC est interdit aprĂšs l’incendie du Reichstag. Hitler met en place une police politique, la gestapo, en appui Ă  ses milices SS et SA. Celle ci traque les opposants au rĂ©gime et les envoie dans des camps qui sont crĂ©es dĂšs 1933. C’est la fin des libertĂ©s de parole, d’expression
mais Hitler veut aller encore plus loin et contrĂŽler les pensĂ©es de la population allemande. Pour cela il se sert de la propagande au moyen d’affiches, du cinĂ©ma, de la radio
Afin de mieux embrigader la population, il crĂ©e aussi les jeunesses hitlĂ©riennes qui formatent les jeunes et instaure un culte de la son incarcĂ©ration aprĂšs le putsch de Munich, Hitler rĂ©dige Mein Kampf qui expose son programme politique mais surtout sa vision de la supĂ©rioritĂ© de la race aryenne allemande sur les autres races, tels les juifs par exemple. En 1935, les Lois de Nuremberg sont mises en place qui excluent les juifs de la citoyennetĂ© allemande, les empĂȘchent de pratiquer certains mĂ©tiers et de se mĂȘler Ă  la population allemande. Ils doivent porter des Ă©toiles jaunes pour ĂȘtre distinguĂ©s dans la rue. Cette politique aboutit Ă  la nuit de cristal le 9 et 10 novembre 1938. Mais Hitler vise aussi d’autres populations de par sa vision raciste les noirs, les tsiganes, les aliĂ©nĂ©s, les handicapĂ©s, les homosexuels. En conclusion, l’Allemagne nazie est donc bien un Etat totalitaire et raciste. Ce n’est qu’à la mort d’Hitler en 1945 et Ă  la fin de la guerre, qu’un tel rĂ©gime disparaĂźt en Allemagne.
Unepartie de la production russe contemporaine tĂ©moigne encore d'une nostalgie stalinienne, que l'on peut mettre en rapport avec le rĂ©cent regain d'intĂ©rĂȘt pour le rĂ©gime mussolinien dans la
RĂ©servĂ© aux abonnĂ©s PubliĂ© le 07/11/2017 Ă  1640, Mis Ă  jour le 07/11/2017 Ă  1647 LĂ©nine saluant la foule Ă  Moscou le 24 octobre 1917. 91020/UA/Rue des Archives TRIBUNE - Pour l'historien StĂ©phane Courtois, LĂ©nine, par sa thĂ©orisation du parti bolchevique unique, peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme le fondateur du totalitarisme. Dans la nuit du 6 novembre 1917, quelques milliers d'hommes en armes s'emparaient de lieux stratĂ©giques Ă  Saint-PĂ©tersbourg et, le 7 au matin, un certain LĂ©nine annonçait avoir renversĂ© le gouvernement en place et instaurĂ© un Conseil des commissaires du peuple formĂ© des seuls bolcheviks. Ainsi s'Ă©tablit le pouvoir d'un parti unique qui s'autodĂ©finit comme la dictature du prolĂ©tariat» et qui, dĂšs le 20 dĂ©cembre, crĂ©a la TchĂ©ka, un organe chargĂ© de le dĂ©fendre par tous les moyens de violence, depuis le fichage de la population et la dĂ©lation gĂ©nĂ©ralisĂ©e jusqu'Ă  la terreur de masse utilisĂ©e comme moyen de gouvernement.» LIRE NOTRE DOSSIER - Le train de la rĂ©volution russeCet Ă©vĂ©nement stupĂ©fiant ne manqua pas de donner rapidement des idĂ©es Ă  d'autres aventuriers politiques dans une Europe bouleversĂ©e par la PremiĂšre Guerre mondiale ; c'est ainsi que Mussolini le premier en 1922 et avec succĂšs, puis Hitler en 1923 - d'abord sans succĂšs - s'inspirĂšrent des mĂ©thodes bolcheviques pour imposer
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vast.
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